Le néophyte pourrait prendre le Shetland pour un petit Colley, alors qu’il n’en est rien.
Le Shetland, s’il est une réplique miniature parfaite de son ancêtre, est toutefois une race à part entière. Ce « mini » vigoureux, plein d’entrain, de bonne humeur, et de joie de vivre est un adorable compagnon pour la famille. Sa petite taille et sa discrétion permettent de l’emmener partout avec soi. Et même s’il ne garde plus guère aujourd’hui les troupeaux, une activité dans laquelle il a excellé autrefois, il veillera avec tendresse et amour sur toute sa petite famille.
Un mini chien plein de grâce
Ce n’est pas un chiot Colley ! Bien qu’il lui ressemble, il a une identité propre.
C’est le meilleur Collie que l’on puisse voir par le petit bout de la lorgnette, dit-on à son sujet ! Il est en fait la copie miniature et quasi parfaite du célèbre Colley à poil long, qui est par ailleurs son ancêtre.
Le Sheltie, c’est son petit nom, est mini, mais aussi tout « mimi » du haut de sa bonne trentaine de centimètres au garrot. Il est d’une grande beauté. D’aucune façon, il n’est lourd ou grossier, tout en lui est harmonie. La poitrine est haute et les côtes bien cintrées ; le dos est droit et la ligne du rein présente une gracieuse courbure : sa croupe s’incline en effet graduellement vers l’arrière. C’est également sa fourrure qui contribue à sa beauté : très dense, elle l’isole parfaitement du froid et de l’humidité. Son jabot nous rappelle, lui aussi, le Colley.
Il arbore de superbes couleurs : le fauve charbonné à panachure blanche limitée, une couleur très répandue chez le Shetland, que l’on appelait autrefois « sable » ou encore « zibeline ». Vient ensuite le noir marqué de fauve à panachure blanche limitée, baptisé autrefois tricolore. Enfin, le bleu bigarré marqué de fauve à panachure limitée, nommé naguère le bleu merle. Toutes les couleurs font l’objet d’une description dans le standard du Shetland, qui ne laisse rien au hasard. Pas question pour un bleu, par exemple, de tirer sur le gris ou le gris ardoise ou d’être taché d’un noir douteux ! Même la couleur de l’œil doit être foncée, bien que l’on tolère chez les bleus une coquetterie dans l’un ou les deux yeux.
Bonne taille, bonnes dents : parmi les points qui pénalisent le Sheltie en concours de beauté, il y a la taille. Tout écart de 2,5 cm est considéré comme un défaut très grave. Les dents comptent aussi : pour avoir le titre « Excellent », la denture doit être complète.
Les trois points forts
- Un fort capital sympathie
- Un joli mélange de couleurs
- Une taille passe-partout
Caractéristiques du Shetland
Queue
Elle offre comme une courbe ténue vers le haut. Jamais nouée, elle peut se relever légèrement quand le Shetland est en action. C’est alors un beau panache qu’il présente, car le poil à cet endroit est abondant.
Oreilles
Les oreilles du Shetland sont petites et modérément larges à la base. Placées assez près l’une de l’autre au sommet du crâne, elles bougent comme des radars !
Yeux
De dimension moyenne, ils sont disposés obliquement et en forme d’amande. Ils sont de couleur brun foncé, sauf chez les sujets merle, où un œil ou les deux peuvent alors être alors bleus ou tachés de bleu.
Poil
Le Shetland possède un poil double. Celui de couverture est droit et dur alors que le sous-poil est doux, court et serré. La crinière et le jabot sont couverts d’un poil très abondant et les membres antérieurs présentent des franges.
Truffe
Sa tête enforme de coing allongé et tronqué va en diminuant progressivement, des oreilles à la truffe. Cette dernière, de couleur noire, vient terminer son fin museau.
Origines
- Pays : Royaume-Uni
- Époque : Début du XXe siècle
- Ancêtres : Colley, Yakim
- Aptitudes : Chien de troupeau, chien de compagnie
Le shetland en bref
- Taille : De 35 à 37 cm
- Poids : 5 à 10 kg environ
- Diffusion : Environ 10 000 sujets de pure race en France
- Prix : Moyen
- Coût d’entretien : Faible
- Alimentation : Ménagère (480 g) – Humide (770 g) – Croquettes (260 g)
Un berger au cœur d’or !
Il a mille et une qualités et si peu de défauts qu’on ne peut que l’aimer !
Il est craquant du fait de sa petite taille et de ses yeux si doux, mais aussi parce qu’il a un caractère en or. Le Shetland est effectivement un chien agréable à vivre, très éveillé, à la fois doux, intelligent et sensible.
Il a toujours un œil sur sa famille et sur ce qui se passe dans la maison. Ses oreilles fonctionnent comme des radars, à l’écoute du moindre bruit qui serait anormal. En fait, il est le gardien de son « troupeau », et, même si, de nos jours, ce chien de berger n’est plus guère utilisé dans cette activité où il excelle (il est capable de diriger de gros bovins ou encore de tenir en respect une centaine de moutons sans la moindre peine !), cela est inscrit dans ses gènes. Et il a donc reporté son instinct sur sa meute composée d’humains. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il n’est pas fugueur, ne s’éloignant guère de ses maîtres. Toutefois, sa garde n’est pas à redouter, même s’il se montre méfiant envers les étrangers. Dès lors que les présentations sont faites, n’importe qui peut devenir son ami.
Avec ses congénères, il est bien loin de chercher la bagarre et, en cas de problèmes, il est plutôt du genre à éviter les conflits. Il s’entend aussi très bien avec les autres animaux, et notamment les oiseaux, pour lesquels il éprouve, dit-on, une réelle fascination ! Le Shetland est la sincérité même. Mais il ne manque pas pour autant de tempérament et sait ce qu’il veut. Certes, il lui arrive de temps autre de faire preuve d’un brin d’entêtement, mais il faut bien qu’il ait un petit défaut ! Très actif dans la journée, il se montre très sage à la maison, respectant le besoin de tranquillité des siens.
Affectueux sans être collant, il ne dédaigne pas les moments de tendresse, les bisous et les câlins. Et, comme il est petit, il joue de son faible poids pour se lover confortablement sur les genoux de son maître si celui-ci l’y a habitué ou l’y autorise.
Trait de caractère
Le Shetland est vraiment très « cool » ! Trop même parfois, car il est tellement inconscient qu’il ne voit pas le danger venir. Bien loin de son esprit, toute notion d’agressivité ou de méchanceté. Il préfère faire copain-copain avec tout le monde. Il faut tout de même se méfier, car certains chiens (voire certains chats) ne sont pas aussi ouverts et gentils que lui et cela pourrait donc lui jouer de mauvais tours. C’est au maître de tenir à son tour le rôle de gardien. Cela se résume en fait à le garder en laisse dans les endroits inconnus et à avoir un œil sur lui lorsqu’il s’approche d’animaux inconnus.
Le Shetland est-il un chien pour vous ?
- Il aime se rendre utile, obéir, et donc qu’on lui confie des « missions ».
- Facile à vivre, il est très curieux et veille sur sa famille et sa maison.
- Têtu à ses heures, cela n’est cependant pas le trait dominant de son caractère.
Les +
- Fidèle
- Affectueux
- Vif et joueur
Les –
- Tête de bois parfois
- Sensible
- Réservé face aux étrangers
C’est un chien facile à éduquer, profitez-en !
Le Shetland aime se rendre utile et, pour lui, obéir est un plaisir.
Le Shetland est très réceptif. Son éducation ne pose donc pas de problèmes dès lors qu’on le socialise progressivement. Le choix du chiot a toute son importance. Lors de votre visite à l’élevage, il faudra veiller à choisir un bébé Shetland qui a l’air curieux et qui n’a pas peur de venir vers vous la queue haute et frétillante. Un sujet peureux ne laisserait présager rien de bon.
À la maison, son endroit de couchage et son lieu de repas seront clairement définis. Idem pour les interdits. De toutes les façons, vous verrez que le Shetland prend plaisir à obéir aux ordres qu’on lui donne, même si, tout petit, il est encore un peu « foufou » comme le sont tous les chiots. Ne le surprotégez pas : il a beau faire les yeux du chien le plus malheureux de la terre, des excès de la part de son maître pourraient être nuisibles à son bon épanouissement. Poursuivez, bien entendu, le travail de socialisation : rencontre avec d’autres chiens, animaux et humains, promenades variées où il côtoiera des ambiances diverses : gares, marchés, foires (toujours en laisse ,bien entendu), déplacement en voiture, etc.
Évitez les expériences qui pourraient lui laisser de mauvais souvenirs et le marquer. N’insistez donc pas quand vous sentez une crainte de sa part. Détournez son attention et passez à autre chose. La patience est de mise et vous aurez toujours l’occasion d’y revenir plus tard. Il
faudra ensuite que le petit Sheltie apprenne les ordres de base : « au pied », « assis », « pas bouger », « stop », mais là encore sans précipitation, pour ne pas le saturer.
À faire
- Le récompenser souvent
- Être juste et logique
- Être patient
À ne pas faire
- Lui crier dessus, il est sensible
- Vouloir tout lui apprendre en même temps
- Céder à ses caprices
Avec les enfants, il est aux anges
Toujours heureux et de bonne humeur, le Shetland est une vraie crème avec tout le monde. Avec les enfants, il est aux anges. Parties de jeux de balles, parties de cache-cache, courses effrénées, simples balades ou bien encore moments de tendresse et de câlins… Il est un merveilleux compagnon pour les enfants. Bien entendu, ces derniers doivent le respecter. Ce n’est ni un jouet ni une peluche. Sa petite taille contribue parfois à le faire oublier : à vous, donc, de leur rappeler.
Le jeu avant tout !
Robuste et rustique, il aime « s’éclater’ dès qu’on lui en donne l’occasion.
Le Shetland apprécie le calme de son foyer, qu’il soit en appartement ou en maison. Il aime aussi accompagner ses maîtres partout, ce qui est très facile compte tenu de sa discrétion et de sa taille. Il ne faut pas oublier que c’est un chien plein de vie, qui a besoin de se dépenser.
Il faudra donc, outre les sorties quotidiennes, lui offrir également l’occasion de se défouler. Il se montre performant dans de nombreuses activités et fait preuve d’une agilité hors pair. L’Agility lui convient tout à fait et son côté joueur et sportif sera comblé. Mais l’on peut aussi envisager avec lui l’Obéissance, qui consiste en une série d’épreuves variées : suite au pied, rappel, rapport d’objets, sauts de haies, etc.
Pour son entretien et éviter la formation de bourres et de nœuds, qui sont disgracieux et nuisent à son bien-être, un bon brossage par semaine est nécessaire. Sa fourrure pourrait laisser penser que son entretien est long et fastidieux alors qu’il n’en est rien. Les poils qui poussent entre les doigts devront être coupés afin « d’arrondir » les pieds. Il faudra aussi surveiller ceux qui poussent derrière les oreilles et les couper si besoin est. Un bain pourra être donné quand cela est nécessaire à l’aide d’un shampooing adapté à son poil ou bien encore un shampooing sec. Le Shetland est rustique et robuste. Il ne fréquente généralement le vétérinaire que pour ses rappels de vaccins et pour renouveler son traitement antiparasitaire. Toutefois, la race est prédisposée à l’anomalie de l’œil du Colley, qu’il a « héritée » de son ancêtre. Cette anomalie congénitale est surveillée de près par le club de race et les éleveurs consciencieux.
À faire
- Le brosser régulièrement
- Inspecter ses dents et ses oreilles
- Opter pour des friandises adaptées
À ne pas faire
- Le priver d’exercice
- Négliger son entretien
- Le laisser prendre du poids
Alimentation : Sa fourrure cache tout… même la graisse !
- Sa belle fourrure cache un corps de sportif. Mais, elle peut aussi fort bien, tant elle est abondante, cacher quelques bourrelets. Bien qu’il ne soit pas plus goinfre qu’un autre, il faut donc veiller à respecter ses rations quotidiennes afin de lutter contre tout risque d’embonpoint.
- Les croquettes que l’on trouve en animaleries, dans les magasins spécialisés ou chez les vétérinaires sont tout à fait adaptées. Ses repas peuvent être fractionnés en deux fois, matin et soir.
- Il a beau être pétri de qualités, il n’en reste pas moins qu’il est, comme bon nombre de ses congénères, un petit gourmand qui sait faire les yeux doux pour obtenir une friandise. Ne le laissez donc pas, alors qu’il n’est qu’un chiot, venir quémander à table. Et proscrivez totalement le chocolat, qui peut être nocif pour les chiens du fait qu’il contient une substance que leur organisme est incapable d’assimiler.