Comme un bébé humain, le chiot vient au monde sans repères ni connaissances. Guidé les premiers jours de sa vie par sa mère, c’est à vous ensuite de l’éduquer.
Propreté, interdits, usage de la laisse… des apprentissages à commencer le plus tôt possible.
Si tous les vétérinaires et éleveurs recommandent de commencer l’éducation d’un chien le plus tôt possible, il ne faut pas non plus débuter dès que celui-ci vient au monde. En effet, dans les deux premières semaines de sa vie, le chiot ne sait pas encore, comme tous les animaux d’ailleurs, qu’il est né chien.
Avant de lui apprendre à obéir à certains ordres, il faut donc qu’il sache qui il est et qu’il puisse reconnaître ses congénères. C’est entre le douzième et jusqu’au vingt cinquième jour que va s’opérer cette période dite de transition. Par les aboiements et en observant sa mère, ses frères et ses sœurs le chiot va peu à peu comprendre qu’il fait partie de l’espèce canine.
Cette étape est indispensable pour son futur développement social. C’est pour cette raison que les chiots doivent à tout prix rester
avec les leurs les premiers temps de leur vie.
Connaître les autocontrôles
À partir du vingt-cinquième jour commence la phase dite de socialisation, une phase importante qui va se prolonger jusqu’au premier anniversaire du chiot.
Durant les deux premiers mois, le chiot passe par des phases d’apprentissage déterminantes pour son développement psychique et social. C’est durant cette période que l’éleveur aide le bébé chien à gérer ses premières informations sensorielles. Par des stimulations et des mises en situation, le chiot apprend à réagir correctement, c’est-à-dire sans excès, face à des situations nouvelles pour lui.
Confrontations aux bruits divers et variés, aux caresses des humains, familiarisation aux odeurs, notamment celle de son éleveur… le chiot fait doucement ses premiers pas dans la vie.
C’est également durant cette période que le chiot doit commencer à prendre conscience de sa force et doit savoir mettre fin à une activité.
Pour acquérir ces autocontrôles, le seul moyen est de laisser la nature faire son travail en laissant le chiot au milieu des siens. C’est sa génitrice qui va se charger de lui apprendre les bonnes manières. En premier lieu, elle lui enseigne le respect de ses mamelles, sur lesquelles les petites dents acérées des chiots peuvent faire des ravages.
Quand le chiot mord trop fort, elle le rejette. Quand les chiots jouent entre eux et se font mal, la mère les sépare en grognant. Grâce à cette intervention maternelle, le chiot comprend vite quand il va trop loin et il s’en souviendra quand, plus tard, son maître fera de même pour lui imposer des limites.
Au milieu des siens, le chiot apprend à se comporter et à trouver sa place dans une meute. Il communique et acquiert les codes sociaux élémentaires entre chiens.
Cette phase lui permet plus tard de bien s’adapter au sein de sa famille adoptive et de savoir comment réagir face aux autres chiens qu’il peut rencontrer lors des promenades.
Les besoins en question
Pour les maîtres, la propreté d’un chien est certainement la chose la plus importante.
En effet, les désagréments engendrés par l’incontinence du jeune chien sont tellement désagréables qu’il est important de lui apprendre la propreté, et ce au plus tôt.
Même s’il existe certains chiens plus coriaces que d’autres, l’apprentissage de la propreté se passe en général plutôt bien.
Dès sa naissance, la génitrice porte une grande attention à la propreté de la couche. Tout petit donc, le chiot comprend qu’il ne faut pas souiller l’endroit où il se repose, il apprend alors à dissocier les lieux d’élimination et les lieux de vie.
Cependant, il faut savoir que pendant les deux premiers mois de sa vie, le chiot est incontinent, il ne peut donc pas se retenir de faire ses
besoins quand il en a envie. C’est à ce moment que certains accidents peuvent se produire.
Pendant cette période, il est parfaitement inutile de gronder le chiot, car de toute façon il n’y peut rien, c’est physiologique, il suffit juste de lui dire “non” fermement et de le sortir.
Par la suite, le maître doit apprendre à prévoir les moments où le chien a envie de faire ses besoins (après un repas, à la fin d’un jeu…) pour l’emmener à l’extérieur à temps.
Une fois soulagé, le chien qui reçoit une gratification ou une récompense comprend alors qu’il a bien agi et recommencera les fois prochaines.
Promener son chien
Parce que le chien ne peut pas tout le temps se promener en liberté, il est important de lui faire admettre rapidement l’usage de la laisse lors des balades.
Peu naturelle pour le chiot, il doit parvenir à comprendre que la laisse n’est pas un ennemi et que cela peut même devenir quelque chose de très agréable.
Les premiers temps, il est utile d’accrocher la laisse au collier du chien sans la tenir et de le laisser ainsi évoluer dans la maison pour qu’il s’y habitue.
Lors des promenades, il faut apprendre au chien à ne pas tirer sur la laisse et à marcher juste à côté de son maître. Le maître doit rappeler fermement son chien à l’ordre s’il ne s’exécute pas correctement et le récompenser s’il se conduit bien.
C’est le maître qui doit promener son chien et non le contraire !
Savoir dire Non
Un chiot est une boule de poils pleine de vie qui passe une grande partie de son temps à bouger, à s’amuser, à courir partout, à faire des bêtises aussi.
Dans certaines situations, cette excitation perpétuelle peut être gênante, il faut donc que le chiot apprenne à se maîtriser et à se calmer.
Pour lui faire comprendre ce qu’il a le droit de faire ou non, il est souvent inutile de dépenser toute son énergie à crier ou à lui courir après. La meilleure méthode reste l’isolement.
Sauter sur son maître, mordiller les pieds de la table, mâchouiller les pantoufles, vouloir dormir avec son maître… Toutes ces “bêtises”, le chiot doit apprendre à ne plus les faire, et ce dès le plus jeune âge. Pour cela, il suffit de lui inculquer la notion d’interdit.
Si le chien ne connaît pas le langage humain et particulièrement les grandes phrases, il comprend en revanche très vite le sens du mot
“non”. C’est pourquoi dès que le chiot commet une mauvaise action il est important de donner de la voix et de lui dire fermement “non”.
Ce seul mot suffit parfois à lui faire comprendre que ce qu’il vient de faire est mal ; le chien ne recommencera pas.
Dans d’autres cas en revanche, le chiot peut être plus têtu et ne tenir aucun compte des réprimandes de son maître, il faut alors le punir. Mais attention, pas question ici de le taper, le chien prendrait cette claque comme un signe d’attention. La bonne attitude à adopter est
plutôt d’ignorer le chiot et de l’isoler quelque part, loin des yeux de son maître.
Une fois calmé, le maître doit alors caresser le chiot pour lui faire comprendre qu’il se comporte mieux.
Les ordres, un simple réflexe de Pavlov
Comme le chien ne comprend pas le langage humain, il est inutile de lui donner des ordres en formulant des phrases longues et complexes à retenir.
En revanche, le chien dissocie parfaitement les sons, particulièrement les sons courts.
“Assis”, “couché”… les ordres doivent toujours être clairs et fermes. Pour que le chien obéisse, il est important que le maître lui apprenne l’action qui va avec ce mot.
Quand le chien s’assoit spontanément par exemple, il faut verbaliser ce geste, lui apprendre le mot correspondant et le gratifier par la suite d’une friandise ou d’une autre récompense. Quand il entendra ce mot par la suite, le chien se rappellera alors de ce qu’il avait fait à ce moment et le reproduira, comme un réflexe de Pavlov.
La clé de l’obéissance réside dans l’emploi des mêmes termes et des mêmes tonalités pour que le chien puisse reconnaître les ordres prononcés par son maître.
Seul au monde, sans dégâts
Parce que les chiens et les humains n’ont pas les mêmes emplois du temps, un maître ne peut rester constamment en compagnie de son chiot.
Trop souvent, des maîtres revenant d’une journée de travail retrouvent leur appartement complètement dévasté avec un petit chien au milieu, traumatisé par cette trop longue absence.
Pour ne pas arriver à de telles situations, il est important que votre fidèle compagnon apprenne à rester seul quelques heures durant sans paniquer pour autant.
Et cette solitude, il faut la lui inculquer très tôt.
Pour y parvenir, il faut progressivement sevrer le chien de la présence de son maître. Les premiers jours, il doit être habitué à passer quelques minutes seul dans une pièce. Pour que cela se passe sans heurts, le maître ne doit pas le prévenir de son absence et ne doit surtout pas laisser le chien lui faire la fête dès son retour. Le chien doit comprendre que cette situation est normale, que son maître ne l’a pas abandonné.
Petit à petit, le chien va s’habituer à de plus longues absences. Il peut être utile parfois de laisser un vêtement porté par le maître dans le
panier. L’odeur qu’il dégage possède des effets anxiolytiques qui calment le chiot et le rassurent, l’absence est donc pour lui plus supportable.