Le Chow-Chow : Caractère, alimentation, éducation, santé

Crinière de lion, langue noire bleutée, démarche guindée… Le Chow-Chow est un peu à part dans l’espèce canine.

Tellement à part, qu’il présente même certaines caractéristiques physiologiques différentes de celles de ses congénères ! Il donne aussi parfois l’impression d’être boudeur ou renfrogné. Mais cela est dû à une de ses particularités, baptisée « scowl » : un plissement de la peau dont lui seul a le secret. Même s’il lui arrive de faire sa mauvaise tête, il n’en reste pas moins un chien très attaché à son maître dès lors que ce dernier parvient à gagner sa confiance. Un Chow-Chow, cela se mérite !

Un lion à la langue colorée

Le Chow-Chow est majestueux et fier comme un félin.

Le Chow-Chow ressemble à un lion : c’est que son poil, plus épais autour du cou, forme une crinière et cela est caractéristique de la race. De plus, il a une démarche guindée unique. Digne et fier, il a vraiment tout du félin !

Il nous en fait voir de toutes les couleurs : le Chow-Chow est unicolore, aussi bien en noir, rouge, bleu, fauve, crème ou blanc. Sa robe est fréquemment nuancée, mais sans être tachée. Et on peut le trouver également dans des versions pluricolores. Le bleu équivaut à la couleur de robe des chats persans bleus ; c’est la plus rare et certainement la plus spectaculaire.

En dehors de son nom, que tout le monde retient facilement, c’est aussi la couleur de sa langue qui l’a rendu célèbre : celle-ci est noire et bleutée. Bien charpenté et bien proportionné, le Chow-Chow appartient à la famille des chiens dits « compacts ». Les épaules sont musclées et obliques ; le dos est court, la poitrine large et ses reins sont forts et puissants. Les membres antérieurs sont parfaitement droits et son poil forme de bonnes culottes à l’arrière des cuisses.

Bien souvent, il a la mine renfrognée. Cela est dû à l’expression tout à fait typique du Chow-Chow, baptisée « scow » et qui résulte du plissement de la peau et du mouvement de ses oreilles vers l’avant lorsque son attention est en éveil.

On ne touche pas à son poil ! Tout raccourcissement artificiel de son poil, qui modifierait la silhouette naturelle où l’expression du Chow-Chow le pénaliserait en concours de beauté canine.

Les trois points forts

• Des allures léonines
• Un large choix de couleurs
• Fier, même un peu trop

Caractéristiques du Chow-Chow

Origines

• Pays : Chine
• Époque : Fin du XIX^e siècle
• Ancêtres : Dogue du Tibet, Samoyède, Spitz
• Aptitudes : Chien de compagnie

Le Chow-Chow en bref

• Taille : De 46 à 56 cm
• Poids : De 25 à 30 kg
• Diffusion : Environ 4 200 sujets de pure race en France
• Prix : Moyen
• Coût d’entretien : Moyen
• Alimentation : Ménagère (900 g) – Humide (1 400 g) – Croquettes (500 g)

Impérial, têtu et doux

C’est un grand calme, qui cache cependant bien son jeu.

Physiquement, on le compare à un félin. Mais c’est aussi son caractère de chien indépendant (il est têtu à ses heures !), calme et fier, qui lui vaut cette comparaison.

Avec son maître, le Chow-Chow se montre affectueux et sincère. Il est d’une fidélité extrême et sait faire preuve de beaucoup de tendresse : il n’est pas avare de douceur et de câlins. On ne peut pas en dire autant avec les inconnus. Envers ces derniers, il se montre distant et méfiant. En cela, il fait donc un bon gardien, qui est, de plus, réputé pour être peu aboyeur. Courageux, il fonctionne à l’instinct et sa placidité peut rapidement faire place à de vives réactions. Quoi qu’il, en soit, malgré ce que l’on entend parfois à son égard, il ne se montre jamais agressif sans raison.

Le Chow-Chow est un chien « zen ».

Avec ses congénères, autant le dire, c’est l’indifférence totale ! Certains qualifient même son attitude de « dédain impérial » ! La cohabitation avec d’autres animaux dans la maison ne posera donc à priori pas de problème, dès lors que le Chow-Chow aura été habitué à ces contacts dès son plus jeune âge. Comme tous ses congénères d’origine asiatique, le Chow-Chow est un chien « zen » (au XIX^e siècle, il était baptisé chien chinois). Cela est inscrit dans ses gènes. De plus, il a toujours été aux côtés de l’homme, lui rendant de nombreux services : il fut aussi utilisé aussi bien pour la chasse que pour la garde des temples, des monastères ou encore des jonques, et comme chien de trait et de traîneau.

Trait de caractère

En tant que « grand indépendant », le Chow-Chow ne supporte pas toujours bien d’être en laisse. Comme il est de plus un tantinet têtu, il fait la sourde oreille assez facilement ! Il faut prendre en compte ce trait de caractère pour orienter son éducation si l’on veut avoir à ses côtés un Chow-Chow loyal, dont la réputation est tout de même en général d’être un chien bien élevé, patient et propre. Il convient de ce fait parfaitement aux personnes tranquilles.

Ce gros nounours ne manque pas de personnalité.

Le Chow-Chow est-il un chien pour vous ?

• Sa placidité n’est parfois qu’ apparente : il faut bien le canaliser.
• Têtu par moment, il n’hésite pas à n’en faire qu’à sa tête.
• Il faut savoir gagner sa confiance petit à petit, ce qui peut demander un peu de temps.
• Assez indifférent avec ses congénères, il n’est pas du genre à aller faire ami-ami avec tous les chiens du quartier !

Chaud devant

Patience, persévérance et douceur : ce sont las maîtres mots pour réussir son éducation.

Le Chow-Chow n’a pas la réputation de se plier facilement aux ordres. Non pas qu’il compte parmi les chiens dits « difficiles », mais cela est dans sa nature. Pour bien réussir son éducation, il faut absolument faire preuve de patience, de persévérance et de douceur.

Le néophyte pourra orienter son choix vers une femelle, plus souple et plus malléable que le mâle. Mais, dans tous les cas, les punitions répétées ne sont pas indiquées pour établir une relation de confiance avec le Chow-Chow. Et c’est bien cela qu’il faut instaurer avec lui ; il portera alors à son maître et sa famille une affection sans faille.

Le jeu est un excellent moyen d’apprendre au chien les ordres de base. Car il ne faut pas perdre de temps pour lui inculquer la marche en laisse, les positions
(assis, couché, debout, pas bougé) ou encore le rappel. Tout doit être progressif dans son éducation, car le Chow-Chow, comme de nombreux chiens, est incapable d’assimiler plusieurs ordres à la fois. L’essentiel est de faire preuve de patience dans les exercices et de ne jamais terminer une séance sur un échec. Et il ne faut surtout pas être avare de récompenses : friandises, bien entendu, mais aussi et surtout compliments et grandes caresses.

Avec les enfants, c’est un chien calme, patient et joueur

Il n’y a rien qui caractérise spécialement les rapports qu’entretient le Chow-Chow avec les enfants ; il est cordial avec eux, aime partager leurs jeux et fait généralement preuve de patience, même envers les enfants en bas âge, qui sont toujours prêts à faire des taquineries. Il convient tout simplement de ne pas le laisser seul avec de jeunes enfants, mais cela est valable pour n’importe quelle race de chiens.

Est-ce un extraterrestre ?

Le Chow-Chow présente des différences biologiques et physiques par rapport à ses congénères !

Le Chow-Chow, et le fait est assez surprenant pour être souligné, possède quelques différences biologiques et physiques par rapport aux autres races canines ! La température de son corps est tout d’abord un peu plus élevée : 39°. On note également des sucs gastriques plus acides ou encore un taux d’urée dans le sang deux fois moins élevé que la moyenne.

C’est un chien robuste et rustique.

Par ailleurs, s’il a une démarche un peu guindée (et unique dans son genre), cela est dû aussi à une différence physique par rapport aux autres chiens : le tarse et la jambe sont presque verticaux, ce qui ne lui permet pas de grandes enjambées. Mais cela n’en fait pas un extraterrestre pour autant ! C’est la nature qui l’a fait ainsi et il s’en porte très bien. C’est même un chien robuste et rustique, qui bénéficie d’une bonne longévité. Seuls sont à souligner quelques problèmes d’entropion (retournement de la paupière vers l’intérieur) ou d’ectropion (vers l’extérieur), qui peuvent être résolus par le vétérinaire dans le cadre d’une petite intervention. Il faut par contre se méfier davantage de son fameux « scowl ». Car cette caractéristique typique, qui lui confère un air renfrogné, comme s’il fronçait les sourcils, doit être une expression et rien de plus ! L’absence de « scowl » étant devenue un facteur de non-confirmation de la race, certains éleveurs ont sélectionné des Chow-Chow présentant un relâchement excessif de la peau du front. Tant et si bien que certains Chow-Chow finissent par ressembler pratiquement à un Shar-Pei, avec un air ridé en permanence !

Pour conserver à votre Chow-Chow ses airs de grand seigneur, vous devrez le brosser régulièrement afin d’éliminer le poil mort, qui empêche la peau de respirer et favorise la prolifération des parasites et autres impuretés qui s’y logent. C’est certainement là sa seule contrainte. L’habituer très tôt à se laisser manipuler vous facilitera la tâche par la suite. Il convient de le brosser tout d’abord l’aide d’un peigne métallique à larges dents, puis à rebrousse-poil à l’aide d’une brosse en poils de sanglier. Vous évitez ainsi de « casser » sa belle fourrure.

Alimentation : Pas de changements brutaux

• Lorsque vous vous rendrez chez l’éleveur le jour de l’acquisition de votre Chow-Chow, ce dernier vous donnera moult conseils, parmi lesquels comment bien le nourrir.
• Il vous sera possible de continuer à lui donner le même aliment. Si toutefois, pour une raison ou pour une autre, vous souhaitez en changer, faites-le de manière progressive afin d’éviter les troubles intestinaux, qui résultent d’un changement brutal.
• Boîtes ou croquettes lui conviennent très bien. Habituez-le à manger dans le même endroit et à heures fixes et ne le laissez pas venir quémander à table. Le moment du repas fait partie de son « plan » d’éducation. Vous aurez ainsi, par la suite, un chien bien élevé, qui ne viendra pas solliciter tout le monde de ses yeux doux pour récupérer des restes de table.
• De toute façon, cela n’est pas bon pour lui. Si vous tenez à lui faire plaisir à le récompenser, choisissez alors des friandises adaptées, que l’on trouve dans le commerce ou chez le vétérinaire.