Le retour des beaux jours signe immanquablement celui des parasites. Et particulièrement des tiques, qui véhiculent des maladies très graves. Nos conseils pour éviter le pire.
Les tiques, c’est la plaie du printemps. Mais vous pouvez aider vos animaux grâce à ces cinq réflexes…
1. La vaccination
Le choix de la vaccination dépend du mode de vie de votre animal et des lieux qu’il fréquente. Le vaccin contre la piroplasmose est indispensable si vous séjournez en Ariège, dans le Gers et le Jura, trois régions où les tiques infestées par Babesia canis sont les plus nombreuses. Un rappel est recommandé tous les ans.
Un autre vaccin protège contre la borréliose (ou maladie de Lyme), qui touche surtout les chiens de chasse. La bactérie coupable est très bien implantée dans toute la France, en particulier dans les forêts du Nord et de l’Est. Ce vaccin nécessite un rappel annuel.
Chez les chiens récemment infectés, le vaccin est intéressant pour aider leur organisme à mieux se défendre contre la bactérie.
2. Le répulsif
Le choix des répulsifs dépend de l’âge, de l’espèce et de l’état physiologique de l’animal. Aussi, mieux vaut demander conseil à son vétérinaire.
Certains répulsifs sont constitués de molécules chimiques et d’autres à base de géraniol (un extrait de plante).
Si vous avez un jardin, tondez régulièrement, car les tiques se perchent surtout sur les herbes hautes, où elles attendent une proie potentielle. Vous pouvez aussi planter des chrysanthèmes que les tiques détestent !
3. Le brossage
Malgré sa taille – 2 à 10 millimètres – une tique peut passer inaperçue au milieu des poils. Aussi, à chaque retour de promenade, une inspection en règle s’impose. Pensez aussi à regarder là où la peau est la plus fine : au niveau de la tête, du cou et entre chaque doigt, car les tiques affectionnent ces zones.
4. Le tire-tique
Retirer une tique requiert un certain savoir-faire. Car si vous tirez sur la partie visible de la tique, le corps va se détacher de sa tête, mais le rostre (partie buccale de la tique) restera planté dans la peau.
De la même manière, ne cherchez pas à endormir la tique avec de l’éther. Elle aura le temps de libérer ses sucs salivaires contenant parasites et bactéries. Le mieux est d’utiliser un crochet spécial pour les tiques.
5. La surveillance
Si la tique retirée a fait un repas sanguin, l’animal doit être surveillé dans les jours et les semaines qui suivent.
S’il s’agit de la bactérie de la piroplasmose, les globules rouges seront d’abord affectés, puis les reins et le foie. Cela se traduit par une
forte fièvre avec une dégradation de l’état général, des gencives et des conjonctives très pâles, des urines foncées et/ou une boiterie. Le
vétérinaire doit débuter de toute urgence le traitement antiparasitaire, car le temps est compté.
Si la tique a transmis les bactéries responsables de l’ehrlichiose, les symptômes apparaissent seulement dix à vingt jours après la contamination. Le chien touché est très abattu, fiévreux et anorexique et présente un jetage de la truffe (une sécrétion nasale). Des antibiotiques peuvent permettre une guérison à condition de faire vite.
Enfin, en cas de borréliose, c’est une boiterie soudaine et très douloureuse qui donne l’alerte. Comme cette maladie survient par crises,
certains propriétaires négligent de consulter. La maladie n’a pourtant pas disparu. Elle va évoluer et se déclarer sous une forme chronique
avec des atteintes cardiaques, rénales et neurologiques. Des traitements antibiotiques sont indispensables, mais ne suffisent pas toujours. Seuls des anti-inflammatoires soulagent les douleurs.