L’enterrer chez soi
C’est une pratique courante, surtout à la campagne, mais aussi en ville si l’on a la chance d’avoir un jardin. Pour autant, tout n’est pas permis.
Il est théoriquement interdit d’enterrer un animal de plus de 40 kilos. Et même si votre chien ne dépasse pas ce poids fatidique, il doit être enfoui à un mètre de profondeur au moins, entre deux couches de chaux vive et à distance d’au moins 35 mètres de toute habitation ou de tout point d’eau, mais dans les faits, qui va contrôler que notre compagnon est enterré dans les règles de l’art, sous un hortensia, planté pour l’occasion ? Probablement personne.
Si la mise en terre vous est trop pénible moralement, n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous, quitte à payer ce service.

Combien ça coûte ?
Rien, ou tout au plus la chaux vive et le prix d’une jolie plante, qui servira aussi à repérer l’endroit où l’animal est enterré et de s’y recueillir.
Le faire incinérer
Cette solution est l’une des plus retenues, car son prix est raisonnable et la méthode peu contraignante. Le propriétaire peut s’en remettre à son vétérinaire : il a alors le choix entre une incinération collective – plusieurs animaux sont incinérés en même temps (3 ou 4 chiens en général), mais sans récupération des cendres et sans pouvoir assister à l’opération – ou une incinération individuelle. Dans ce cas, votre animal se trouve seul dans le four de crémation.
Vous pouvez assister à la mise à la flamme et récupérer les cendres, dans l’urne de votre choix et les rapporter chez vous. Elles peuvent être conservées telles quelles, enterrées, mêlées au terreau d’une plante d’un appartement ou dispersées dans le lieu de votre choix.
Si vous avez opté pour la formule collective, sans restitution des cendres, celles-ci sont souvent jetées en mer, ou dispersées dans un cimetière animalier : le jardin du souvenir. Le maître peut ne pas assister à la cérémonie. Il peut alors récupérer l’urne, soit immédiatement, soit par la poste.
Combien ça coûte ?
De 60 à 150 € selon la formule retenue et le poids de l’animal. (Environ 60 € pour un chien, autour de 150 € pour la formule individuelle). Si votre compagnon est décédé chez le vétérinaire, ce dernier se chargera de faire enlever la dépouille. Sinon, à vous de le faire.
Le maître peut également faire appel à une société de crémation : il en existe plusieurs, réparties sur toute la France. Là encore, il est possible d’assister à la crémation et de récupérer l’urne.
Le faire naturaliser
C’est un choix un peu spécial, qui ne plaît pas à tout le monde, mais qui peut être pour d’autres, d’un vrai réconfort. Utilisée couramment pour les trophées de chasse, la naturalisation peut aussi s’appliquer à un animal domestique. Il faut apporter le corps chez le taxidermiste très vite après le décès, car le résultat dépend de l’état de conservation initial.
On redonne à votre petit compagnon l’apparence du vivant, grâce à un rembourrage avec des matériaux spéciaux très résistants. On peut même l’immortaliser dans sa position favorite.
Combien ça coûte ?
Tout dépend de l’envergure de l’animal, mais comptez une dépense d’environ 1000 € en moyenne.
Le faire inhumer
L’enterrement a lieu dans un cimetière uniquement dédié aux animaux. Il y en a près d’une quinzaine en France, mais c’est encore insuffisant. Le rituel funéraire est le même que celui offert aux humains. Les services de pompes funèbres s’occupent de tout : enlèvement au domicile ou chez le vétérinaire, mise en cercueil, inhumation.
Combien ça coûte ?
Il faut compter de 100 € à 600 € pour l’inhumation et le cercueil (environ 200 € le creusement, 80 € la concession, et le prix du cercueil selon le modèle et la taille.)
Pour savoir s’il y a un cimetière dans votre département, renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre vétérinaire.
Inhumation en pleine terre
Votre chien est inhumé en cercueil dans une fosse pleine terre. Un panneau en bois y est déposé pour identifier la sépulture. Une pierre tombale peut y être posée ultérieurement (environ 300 €).
Inhumation en caveau
Votre animal est inhumé en cercueil dans un caveau refermé par une dalle en béton coulé. Une pierre tombale peut être posée dessus sans délai (environ 900 € + 100 € dalle de fermeture).
Inhumation de l’urne en case columbarium
La case sert uniquement à entreposer l’urne de votre animal incinéré. Elle est refermée par une plaque en granit qui peut être gravée.
Dispersion des cendres au jardin du souvenir
Le jardin du souvenir est le lieu où l’on peut répandre les cendres de son animal.
Sur Internet
Depuis quelques années se développent des cimetières animaliers « virtuels »
où l’on vous propose de mettre gratuitement la photo de votre animal disparu, avec un petit commentaire pour lui rendre hommage. Il est également possible de déposer des fleurs avec un message. Comme les vraies, elles fanent au bout de quelques jours.
Faire cloner son chien
Le chien, le meilleur ami de l’homme est en mesure de se faire cloner, à condition de dépenser une belle petite somme. Exceptionnel ? Non. Routinier ? On pourrait y venir !
Cloner son fidèle compagnon, voilà une idée… qui ne manque pas de chien. Et c’est la décision qu’ont prise Edgar et Nina Otto, en 2009. L’histoire n’est pas récente, mais elle permet au moins de soulever un débat intéressant.
Le couple aurait ainsi pris les devants, en opérant à une cryogénisation de l’ADN des cellules de Sir Lancelot, leur golden retriever décédé il y a 4 ans de cela. Ils ont ensuite dépensé la somme de 155 000 $ afin de faire cloner leur toutou en Corée du Sud.
Le clone est sorti de son moule, et de l’avis de ses propriétaires, il arbore les mêmes mimiques, les mêmes habitudes, les mêmes réflexes, que son modèle original.
Depuis, Lancelot Encore (c’est son nom !) a eu des chiots, Star, Victory, Glory, Patriot, America, Independence, Allegiance et Liberty.
Totalement identiques sur le plan génétique, un animal et son clone sont aussi semblables que de vrais jumeaux, c’est-à-dire qu’ils se ressemblent énormément, mais restent malgré tout, deux individus distincts.
En outre, la différence d’agencement de l’ADN des cellules peut provoquer des distinctions extérieures, comme un pelage de couleur différente.
Et cela sans compter que le nouvel animal évoluera dans un milieu différent, vivra d’autres expériences et recevra une éducation différente puisque nous-mêmes avons changé depuis le jour où l’animal est décédé.
Comment faire le deuil sans corps ?
Et si l’animal de compagnie s’est égaré ou a fugué et que son corps n’a jamais été retrouvé ? Le doute subsiste alors : est-il mort ou coule-t-il des jours heureux auprès d’une nouvelle famille ?
L’espérance de vie de nos animaux familiers est relativement courte. Au bout d’un certain nombre d’années, on peut donc estimer que notre compagnon ne reviendra jamais et entamer un processus de deuil.
Mais aucune recette miracle n’existe durant cette longue période d’incertitude. Les vétérinaires suggèrent de décider au bout d’un an jour pour jour après la disparition de l’animal, que celui-ci est mort et organiser un rituel symbolique en enterrant par exemple ses jouets, en plantant un arbre ou en lui écrivant une lettre d’adieu que l’on brûle ou enterre.