Comment lui dire adieu ? Quand le chien s’en va…

Son espérance de vie étant plus courte que la nôtre, nous sommes tous confrontés un jour, à la mort de notre chien. À quel moment pratiquer l’euthanasie ? Comment affronter cette épreuve ? N’attendez pas d’être accablé par le chagrin pour y penser.

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Ils nous accompagnent souvent plusieurs années et, quand leur mort survient, elle est vécue comme un drame…

L’euthanasie : un acte triste et heureux

La mort naturelle, lorsqu’elle n’est pas synonyme de souffrance, peut parfois être plus clémente, moins incisive, moins brutale : pouvoir partir en s’éteignant à petit feu, jour après jour, calmement et sans souffrances, voici ce que nous pouvons souhaiter de mieux à ceux qui ont partagé une partie de notre vie.

Le fait de pouvoir abréger les souffrances de son compagnon par l’euthanasie, lorsque plus aucun espoir n’est permis, représente souvent une profonde consolation.

Parler du « bonheur » de pouvoir aider son chien malade ou en fin de vie à passer rapidement dans l’au-delà peut paraître excessif. Nous pouvons donc nous en tenir à l’expression de « soulagement », tant il est vrai que le départ d’un être bien-aimé reste une chose très triste, même lorsque cela se passe de la meilleure façon possible.

Le bon moment

Il ne s’agit pas de condamner précipitamment votre compagnon, même gravement malade, alors que tout porte à croire qu’il veut continuer à lutter, qu’il met toute son énergie et son envie de vivre pour rester auprès de ses maîtres et de leur tendre affection. Non, car dans ce cas là, il a encore des chances de se remettre.

Mais, lorsque le regard de l’animal est déjà presque éteint, quand il apparaît clairement qu’il a abandonné la partie ou lorsque survie devient synonyme de douleur, d’angoisse ou de détresse, le choix de l’euthanasie s’impose, pour le bien-être de votre compagnon. Avec amour, par respect et en souvenir de tous les bons moments qu’il vous a permis de vivre !

L’empêcher de mourir dans de telles circonstances serait faire preuve de beaucoup d’égoïsme. Il en va de même pour tout animal qui risque de mourir étouffé, ne peut plus se lever ou même bouger, ne vous reconnaît pas ou ne remarque même plus votre présence, ainsi qu’à chaque fois où l’on peut estimer que son état le rend profondément malheureux.

Toutefois, il est vrai que la décision n’est jamais facile à prendre. Il est difficile pour celui qui vit auprès de l’animal et qui participe à son lent déclin, de juger quand le moment fatidique est arrivé. Faut-il le faire aujourd’hui ? Peut-on attendre jusqu’à demain ? Aurait-il fallu le faire hier ? Qu’en pense le vétérinaire ? Comment savoir ? Comment ne pas culpabiliser, quelle que soit la décision prise ?

L’euthanasie à domicile

Dans bien des cas, il est préférable de choisir l’euthanasie à domicile. En effet, cela évite de devoir transporter l’animal, ce qui est surtout important dans les cas où son état rend un déplacement difficile, voire impossible.

En outre, bien des chiens sont plus tranquilles dans leur entourage habituel, surtout s’ils font partie de ceux qui n’aiment pas les visites chez le vétérinaire, cela permet d’échapper au stress du voyage et, pour l’animal, à celui de se retrouver dans un lieu mal aimé.

Par contre, certains propriétaires peuvent rester hantés par le souvenir de leur chien décédé dans leur maison. Surtout lorsqu’il s’écoule quelque temps entre le moment où l’animal se couche pour son dernier sommeil et l’instant où l’entreprise d’incinération vient chercher le corps.

Se préparer à la mort de son chien, y réfléchir à l’avance, c’est un moyen de vous permettre d’accepter la séparation définitive avec plus de sérénité et de ne pas être submergé par la cruauté de l’évènement inattendu.

Est-ce le bon moment ?

Voici quelques questions que vous pouvez vous poser afin d’évaluer la qualité de vie de votre animal et le bien-fondé d’une euthanasie.

  • A-t-il de grandes difficultés à respirer ?
  • Gémit-il une grande partie de la journée sans jamais trouver le sommeil ?
  • Est-il atteint d’une tumeur incurable qui le fait souffrir ?
  • Souffre-t-il d’une affection que votre vétérinaire est incapable de soulager totalement ?
  • Est-il incapable de manger et de boire lui-même ou refuse-t-il même toute boisson ?
  • Est-il incapable de faire ses besoins sans l’aide d’une tierce personne et/ou n’est-il définitivement plus propre ?
  • Est-il incapable de se déplacer de lui-même ?
  • Montre-t-il des troubles comportementaux (désorientation, exploration du territoire diminué ou abandonné, troubles du sommeil, agressions) ?
  • A-t-il diminué ou arrêté les prises de contact avec vous ou avec ses congénères ?
  • A-t-il un regard « triste », « vide » ou « plein de reproches » ou l’air « de vouloir vous dire qu’il n’en peut plus ».

Résultat : Si vous avez des réponses affirmatives à une ou plusieurs de ces questions, non pas sur un court terme, mais en ce qui concerne le restant des jours de votre animal, il est temps d’envisager sérieusement d’abréger les souffrances de votre compagnon par l’euthanasie et d’en discuter avec votre vétérinaire.

Une autre façon de procéder consiste à essayer de se mettre « dans la peau » de son animal, de voir le monde avec « ses yeux à lui », afin de vous rendre compte si sa vie lui procure encore du plaisir ou s’il se trouve régulièrement confronté à des situations difficilement supportables ou anxiogènes.