Tous les parasites nuisent à la santé du chien. On en distingue deux sortes : les parasites externes, les ectoparasites (localisés sur la peau) et les parasites internes (vivant à l’intérieur du corps).
Quelle que soit l’attention que vous accordez à l’hygiène de votre chien, vous échappez rarement aux parasites opportunistes, toujours prêts à s’installer sur un hôte et à le piquer pour se nourrir.
Les parasites externes peuvent provoquer des affections plus ou moins graves de la peau et du pelage. On les rencontre surtout dans les espaces verts, mais aussi dans la rue.
Les animaux sauvages, en particulier les hérissons et les renards, propagent fréquemment des parasites comme les puces et les poux, ainsi que la gale, une grave maladie cutanée causée par un acarien pas plus gros qu’une tête d’épingle.
Sans oublier les chats : s’ils sont laissés libres de vadrouiller, ils peuvent rapporter à la maison des puces porteuses du ténia qui parasitent le chien.
Certains ectoparasites sont si petits qu’ils sont invisibles à l’œil nu, mais la majorité d’entre eux est détectable sans microscope.
La plupart des parasites externes sont source d’inconfort et d’irritations : le chien essaie de s’en débarrasser en secouant la tête, en se grattant et en se mordant différentes parties du corps. Les plus fréquents sont les puces et les tiques.
Les puces
Les chiens qui passent beaucoup de temps dehors ont tendance à attraper régulièrement des puces.
Assez faciles à voir à l’œil nu, ces insectes brun foncé possèdent un corps aplati latéralement et de longues pattes leur permettant des bonds fulgurants.
Comment déceler la présence de ces parasites ? Les puces laissent de petites déjections noirâtres visibles dans la fourrure de l’animal. Certains chiens sont allergiques à leur salive et se grattent frénétiquement. La puce peut être porteuse du ténia. Si votre compagnon en ingère une, il risque d’être infecté par ce ver qui va coloniser son intestin grêle.
Heureusement, de nombreux traitements existent. La meilleure approche consiste à donner un bain au chien pour le débarrasser de ses puces avant d’utiliser un traitement adapté sous forme de sprays, de spot-on ou de collier antiparasitaire. Attention : le spot-on doit être appliqué au moins quatre jours après un bain
De plus, sachez que même si les puces du chien sont différentes de celles du chat ou de l’homme, elles vous piquent aussi volontiers pour sucer votre sang.
Pensez donc à traiter l’environnement (désinfection du couchage et des pièces). Dans les cas les plus sévères, il peut être nécessaire de faire appel à un service de déparasitage.
N’oubliez pas de passer l’aspirateur (jetez le sac aussitôt après) pour vous débarrasser des puces et de leurs œufs. Ces derniers peuvent rester en sommeil pendant deux ans dans vos tapis et attendre le moment opportun pour éclore, coloniser un hôte et provoquer une nouvelle infestation.
Conseil : pour rechercher la présence de puces, prélevez des saletés noirâtres suspectes dans le pelage du chien et déposez-les sur un tissu humide. S’il se forme un anneau rouge, il s’agit bien d’excréments de puces.
Les tiques
Les tiques sont des acariens parasites que le chien attrape essentiellement au printemps et en été dans des endroits où des ovins ou des cervidés ont récemment brouté.
Ces parasites se fixent sur l’animal en enfonçant leur rostre dans sa peau avant de se gonfler de sang et d’atteindre la taille d’un petit pois. Une fois gorgées de sang, elles se détachent.
Après l’accouplement, la tique femelle pond ses œufs, puis meurt.
Les larves qui éclosent dans la végétation attendent le passage d’un mammifère pour s’y fixer et se nourrir de son sang. L’ensemble du processus dure de quelques jours à une semaine.
Les tiques se fixent le plus souvent sur la tête, les oreilles et le cou du chien.
Ces parasites peuvent être porteurs de la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmissible à l’homme risquant d’entraîner des fièvres récurrentes et des troubles graves.
Certains spot-on contre les puces sont aussi efficaces sur les tiques.
Si vous utilisez une simple pince à épiler pour vous en débarrasser, vous risquez de couper l’insecte et de laisser sa tête enfoncée dans la peau, ce qui peut entraîner une infection locale.
Le tire-tique, dont le mécanisme ressemble à celui du tire-bouchon, permet en revanche d’extraire la tique dans sa totalité. En général, il faut faire trois tours complets. Le rostre de l’insecte sort alors aisément et ne laisse quasiment aucune trace sur la peau.
Vous pouvez aussi mettre un peu d’huile, par exemple de l’huile d’olive, ou de la vaseline sur la tique qui, avec un peu de chance, relâchera son rostre pour respirer et sera plus facile à extraire.
Les poux
Le pou est un petit insecte sans ailes qui parasite la peau des mammifères. On en distingue deux sortes : le pou broyeur ou mordeur (Trichodectes canis) et le pou piqueur ou suceur de sang (Linognathus setosus).
Les poux pondent de minuscules grappes d’œufs appelées lentes qui se fixent à la base des poils. Ces dernières sont très irritantes pour le chien qui doit être traité rapidement.
En général, les shampoings vétérinaires et les insecticides sous forme de spot-on sont efficaces.
Pour vous débarrasser des lentes, vous pouvez aussi utiliser un peigne à dents très fines.
Les acariens
Certains de ces arthropodes sont des parasites. Quatre sortes d’acariens peuvent affecter le chien : le sarcopte, responsable de la gale sarcoptique, le demodex, responsable de la démodécie, le Cheyletiella, responsable de la cheyletiellose, et le trombidion, dont la larve est appelée aoûtat.
L’otacariose, dite « gale des oreilles », est, elle, due au parasite Otodectes cynotis.
Le premier, Sarcoptes scabiei, infeste la peau, souvent autour des oreilles et des yeux, et provoque un prurit, des croûtes suintantes et une chute des poils. Le chien ne cesse de se gratter et dégage une odeur forte. Le sarcopte est extrêmement contagieux pour les autres chiens et pour l’homme.
Le deuxième, Demodex canis, responsable de la démodécie, se fixe dans les follicules pileux. Les démangeaisons sont beaucoup moins vives qu’avec la gale sarcoptique, mais des pustules se développent souvent suite à une surinfection bactérienne. Ce type de gale est la plupart du temps héréditaire. Il est parfois nécessaire de faire un prélèvement de peau et de l’analyser au microscope pour confirmer le diagnostic. Des shampoings vétérinaires doivent ensuite être utilisés régulièrement jusqu’à disparition de l’infection. Nettoyez minutieusement le couchage de votre chien (ou jetez-le carrément), car ces acariens peuvent vivre quelque temps hors de leur hôte.
Le troisième type d’acarien, Cheyletiella yasguri, est visible à l’œil nu. Il ressemble à des pellicules en mouvement et provoque des desquamations abondantes et des prurits.
Le chien peut les transmettre à ses congénères par simple contact. Les cheyletiella ayant un cycle de vie long, il est nécessaire d’appliquer un shampoing vétérinaire et de renouveler régulièrement les applications pendant plusieurs semaines. Il faut aussi bien nettoyer le couchage de l’animal.
Quant au trombidion, à peine visible, on connaît surtout sa larve rouge, l’aoûtat, qui infeste généralement les mulots, mais aussi les pattes des chiens se promenant dans la campagne vers la fin de l’été.
L’animal va se lécher et se mordiller pour tenter de s’en débarrasser. L’aoûtat provoque des lésions prurigineuses. Pour lutter contre ce parasite, les shampoings vétérinaires sont très efficaces.
Otodectes cynotis, responsable de la gale otodectique
Alors que les autres acariens sont de couleur foncée, Otodectes cynotis est blanc et on le voit facilement se déplacer lentement dans le conduit auditif du chien rempli d’un cérumen noir, abondant et malodorant.
Le chien secoue la tête et se gratte l’oreille pour tenter de déloger cet hôte indésirable.
Le chat est souvent le principal agent de transmission de la gale des oreilles.
À l’aide d’un coton imbibé d’un produit nettoyant à base d’alcool, retirez l’excès de cérumen dans le pavillon de l’oreille sans pénétrer dans le conduit auditif.
Ensuite, utilisez des gouttes auriculaires. Ces produits sont disponibles dans les animaleries. Cependant, si vous n’êtes pas sûr de les utiliser correctement ou s’ils s’avèrent inefficaces, demandez conseil à votre vétérinaire.
Les dermatophytes
Les dermatophytes, appelés couramment teignes, sont des champignons microscopiques qui infestent la peau et les poils.
Les teignes étant très contagieuses, notamment pour l’homme, prenez vos précautions si vous manipulez un chien infecté.
Elles provoquent des dépilations rondes, de quelques centimètres de diamètre. La peau est localement irritée et se desquame légèrement. Les zones dépilées se situent sur n’importe quelle partie du corps et les lésions peuvent s’étendre à mesure que l’infection progresse.
Le plus souvent, les teignes n’entraînent pas de démangeaisons.
Un prélèvement de peau est souvent nécessaire pour établir le diagnostic. Le traitement est local ou général, à base d’antifongiques voire d’antibiotiques.
Pour limiter la dispersion des spores, passez l’aspirateur et nettoyez le couchage du chien.