Le Scottish-Terrier : Caractère, alimentation, éducation, santé

Le Scottish-Terrier fait partie de ces chiens que l’on reconnaît au premier coup d’œil. Parce qu’il a un look inimitable, mais aussi parce que la publicité et le cinéma se sont emparés de son allure unique.

un Scottish-Terrier dans toute sa splendeur

Ainsi, le Scottish-Terrier est connu de tous les amateurs de whisky : il partage, avec son cousin le Westie, la vedette sur les étiquettes d’une célèbre marque écossaise. Il a aussi été le héros d’une bande dessinée des années 1930, Ric et Rac.

Deux rectangles

un Scottish-Terrier qui regarde en l'air

Le Scottish-Terrier a un physique à nul autre pareil !

Le Scottish-Terrier a un physique unique ! Un grand rectangle pour le corps, un autre plus petit pour la tête, deux oreilles bien triangulaires et une queue toute droite, portée tel un étendard… Voilà qui ne laisse personne indifférent ! Reconnaissable entre toutes, son allure de vieux colonel de l’armée des Indes a inspiré Walt Disney pour son dessin animé La Belle et le Clochard, dans lequel un Scottish incarne un « militaire » bourru, mais au grand cœur…

La tête du Scottish donne l’impression d’être exagérément longue par rapport à son corps ; cette caractéristique physique est accentuée par le toilettage. En effet, ses moustaches et sa barbiche, peignées vers l’avant, accentuent la longueur de son museau. Quant à ses sourcils
broussailleux, ils lui donnent en permanence un air renfrogné, bien éloigné de son véritable caractère ! Son toilettage accentue aussi son côté trapu, faisant presque disparaître ses pattes musclées sous les poils.

Pour présenter un Scottish-Terrier en exposition, il faut impérativement qu’il soit toiletté selon le standard de la race.

Le physique du Scottish-Terrier est fait pour la chasse sous terre : compact, costaud, donnant une impression de grande puissance dans un petit volume. Ses mâchoires puissantes s’avèrent redoutables. Son cou musclé et sa poitrine large témoignent de sa force. Quand il était encore chasseur de nuisibles, il s’enfilait très loin dans les galeries à la recherche de son gibier. Et sa queue faisait une « poignée » bien pratique pour que son maître puisse l’extraire du terrier !

Les trois points forts

  • Un look unique
  • Trapu et compact
  • Air fripon
un Scottish-Terrier qui tire la langue

Caractéristiques du Scottish-Terrier

Queue

La queue du Scottish-Terrier est de longueur moyenne. Épaisse à sa base, elle va en s’amenuisant vers l’extrémité.

Oreilles

Les oreilles du Scottish sont bien dessinées, de texture fine, pointues, droites et attachées au sommet du crâne, mais pas trop près l’une de l’autre.

Yeux

Ses yeux sont en amande, de couleur brun foncé, assez écartés, profondément enfoncés derrière les sourcils. Ils ont une expression vive et intelligente.

Poil

La couleur la plus répandue est le noir, mais le Scottish-Terrier peut aussi présenter une robe couleur froment ou bringée (rayures sombres, généralement sur fond fauve) de n’importe quelle couleur.

Truffe

La truffe du Scottish-Terrier est grande, large, presque ronde et bien pigmentée de noir, même chez les chiens de couleur froment. Elle termine un museau fort et carré.

Origines

  • Pays : Royaume-Uni
  • Époque : XIXe siècle
  • Ancêtres : Terriers de chasse
  • Aptitudes : Chien de compagnie
un Scottish-Terrier assis

Le Scottish-Terrier en bref

  • Taille : environ 25.5 cm
  • Poids : de 8.5 à 10.5 kg
  • Diffusion : Environ 8 800 sujets de pure race en France
  • Prix : Moyen
  • Coût d’entretien : Moyen
  • Alimentation : Ménagère (400 g) – Humide (620 g) – Croquettes (200 g)

Une petite canaille !

un Scottish-Terrier dans l'herbe

Son air malicieux laisse bien présager de son caractère.

Dans la famille des Terriers, qui compte pourtant quelques fortes têtes et quelques « forts en gueule », le Scottish fait figure de champion toutes catégories des cabochards ! Toujours sûr de lui, il peut faire preuve d’un entêtement hors du commun. Si vous voulez partir à gauche, soyez assuré qu’il voudra aller à droite ! Il est totalement inutile de lui crier dessus : cela ne ferait que renforcer sa détermination !

L’indépendance de caractère du Scottish se manifeste encore plus dans la nature.

Indépendant, désinvolte, il semble n’avoir besoin de personne et ne rien craindre. Mais, sous cette façade de dur à cuire, se cache un cœur d’or, qui ne bat que pour son maître. Certes, il est indépendant, comme tous les Terriers, mais il est aussi affectueux et joueur, toujours partant pour partager de bons moments avec son maître. D’une humeur
stable, le Scottish-Terrier s’accommode de toutes les situations et pourra sans difficulté rester seul (mais pas trop longtemps, tout de même !) à la maison, sans qu’il lui prenne l’envie de tout saccager. C’est l’aspect positif de son caractère indépendant !

Extraverti, joyeux, le Scottish-Terrier est un chien de caractère. Il n’hésite pas à faire le pitre ou à arborer des mines cocasses s’il pense que cela peut servir ses intérêts… Avec les étrangers il se montre généralement réservé, voire méfiant… C’est que les présentations doivent être faites dans les règles ! Pas question d’accorder sa confiance au premier venu, nom d’un chien ! Froid et dédaigneux, il snobe sans vergogne les étrangers, ne leur accordant sa confiance qu’après de nombreuses visites. Au bout du compte, ce n’est un chien difficile, car son intelligence et son humeur stable compensent son obstination et son indépendance de caractère. Chien à la forte personnalité, le Scottish-Terrier ne laisse pas indifférent et sera conseillé à ceux qui cherchent un compagnon ayant du répondant ! En revanche, ceux qui attendent de leur chien une obéissance sans faille et une soumission sans condition feront mieux de chercher un compagnon du côté des chiens de berger…

un Scottish-Terrier qui regarde droit devant lui

Trait de caractère

Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis de 1933 à 1945, possédait un Scottish-Terrier, Fala, qui ne le quittait pas. Il y fit même allusion dans un discours de sa campagne électorale : « Bien sûr, les attaques ne m’affectent pas, de même pour ma famille, mais, par contre, Fala y est très sensible. Vous savez, Fala est écossais, et, étant écossais, dès qu’il apprit que des romanciers républicains l…] avaient concocté une histoire selon laquelle, après l’avoir abandonné sur les îles Aléoutiennes, j’avais envoyé un destroyer le chercher […], son âme écossaise devint furieuse. Il n’a pas été le même chien depuis. »

Le Scottish-Terrier est-il un chien pour vous ?

  • Indépendant, obstiné, peu obéissant : il faut l’aimer tel quel et ne pas vouloir le changer, faute de sérieuses déconvenues.
  • Le Scottish-Terrier est un petit galopin, joyeux et joueur : il met de l’animation dans la maison !

Les +

  • Enjoué
  • Intelligent
  • Facile à vivre

Les –

  • Cabochard
  • Peu obéissant
  • Indépendant

Le rebelle écossais !

un Scottish-Terrier dans l'herbe

Avec un tel numéro, pas question d’être coulant !

Indépendant, têtu, peu obéissant, tout cela ne laisse pas présager une éducation très aisée ! Mais, avant de s’en plaindre, il est bon de se remettre en mémoire ceci : c’est un Terrier, écossais de surcroît, et non un Berger allemand ! L’obéissance aveugle à son maître n’est pas son fort, la soumission pas sa tasse de thé et les exercices d’éducation l’ennuient au plus haut point ! Une fois ces postulats admis, l’éducation du Scottish -Terrier peut commencer sur de bonnes bases.

Attention de ne pas se laisser embobiner.

À savoir, une éducation qui doit se faire tout en douceur, avec beaucoup de patience pour ses rébellions : il n’est pas conseillé de provoquer l’affrontement, car il ne cède pas d’un coussinet ! Il faut en revanche se montrer toujours ferme, car il cherche toujours à contester l’autorité de son maître. Avec lui plus encore qu’avec un autre chien, il est important que toute la famille soit au diapason en ce qui concerne l’éducation. Ce petit malin aurait sinon vite fait de repérer le plus faible et d’aller lui réclamer des passe-droits !

Dès l’arrivée du chiot à la maison, il est bon de mettre en place les règles qui régiront sa vie future au sein de la famille… et de s’y tenir ! Pas question de le laisser monter sur les canapés : c’est un petit chien, certes, mais il n’a pas plus besoin du confort moelleux des coussins
qu’un Rottweiler ! Ensuite, il est préférable de se fixer des objectifs à sa portée afin de ne jamais abandonner en cours de route s’il ne s’exécutait pas. C’est pour cela qu’il est souhaitable de lui demander des choses de son niveau.

un Scottish-Terrier noir

À faire

  • Respecter son caractère
  • Procéder par étapes
  • Être tous d’accord en sein de la famille

À ne pas faire

  • Le laisser monter sur les meubles
  • Provoquer l’affrontement
  • Lui en demander trop

Avec les enfants, c’est un très bon copain à ne pas trop taquiner !

Le Scottish-Terrier est un vrai pitre et, avec les enfants, ses mimiques et ses espiègleries rencontrent un public conquis d’avance ! Toujours prêts à faire la java, les complices s’amusent comme des petits fous. Mais le Scottish-Terrier, avec son petit côté bougon de vieux colonel, n’acceptera pas qu’on lui manque de respect ! Pas question donc de le prendre pour une peluche ou de lui tirer les moustaches, car il rappellerait à l’ordre l’impudent d’un petit coup de dent péremptoire I

Pas d’hésitations, soyons fous !

deux Scottish-Terriers

En dépit de son air sérieux, le Scottish n’aime rien tant que faire les 400 coups !

Très rustique malgré son costume chic, le Scottish-Terrier peut s’adapter à la vie à la campagne comme à la ville. Toujours prêt à faire le pitre, dès qu’il retrouve la nature, il se lance avec délices à la poursuite de quelque animal, n’hésitant pas à farfouiller dans les broussailles, au risque de salir sa belle robe… Il revient dans ces cas-là crotté de la tête aux pattes, son beau pelage complètement emberlificoté de végétaux, mais avec un air heureux qui fait plaisir voir !

Sous ses airs de milord, il adore s’ébattre dans la nature !

un Scottish-Terrier dans l'herbe

Autrefois chasseur émérite de nuisibles sous terre, il n’est plus actuellement utilisé pour ce type de chasse, mais retrouve bien vite ses instincts dès qu’il est la campagne. En ville, il est un petit compagnon agréable, qui peut suivre son maître partout, y compris dans les lieux les plus chics, car il sait se faire discret quand cela s’avère nécessaire ! En trottinant, il suit son maître partout, sans jamais montrer d’impatience, avec un flegme tout britannique. D’ailleurs, un célèbre auteur cynophile, J. Dhers, n’a-t-il pas écrit à son sujet : « C’est le chien du monde élégant, de la grande ville, qu’on rencontre partout à Paris : dans les rues, sur les boulevards, au bois, dans les grands magasins,
servant partout de complément à l’élégance féminine. »

Côté entretien, c’est bien sûr son toilettage qui demande le plus d’efforts. Le Scottish-Terrier fait partie de ces races pour lesquelles le toilettage n’est pas qu’une affaire de goût : il est essentiel à son allure ! Car, si un Caniche ou un Yorkshire-Terrier peuvent rester naturels
ou non, selon le goût de leur propriétaire, un Scottish qui n’est pas toiletté ne ressemble plus à rien ! Il doit donc passer tous les deux mois
environ au salon de toilettage. Tout l’art du toiletteur consiste en la mise en valeur du chien, minimisant ses défauts, mettant en avant ses qualités. Le toilettage se fait en deux temps : la tonte et l’épilation, toute la difficulté étant de fondre entre elles les parties tondues ou épilées et les parties où le poil est laissé long, afin que le tout apparaisse harmonieux.

À faire

  • Le laisser s’ébattre dans la nature
  • Lui donner une alimentation équilibrée
  • Le faire toiletter tous les deux mois

À ne pas faire

  • Limiter ses déplacements à de petites promenades
  • Le laisser « au naturel »
  • Négliger sa ligne
un Scottish-Terrier au bord de la mer

Alimentation : Équilibre et légèreté indispensables

  • Le Scottish-Terrier se doit d’avoir une silhouette trapue, certes, mais pas en forme de bonbonne ! En bon Terrier, il a toujours un creux et n’hésitera pas à faire le siège de la cuisine dans l’espoir de quelque mets délicieux… L’embonpoint peut donc vite devenir un problème pour lui.
  • S’il semble difficile de le restreindre, des aliments pour chiens existent maintenant en version allégée, que ce soit de la pâtée, des croquettes ou même des friandises… Mais ce n’est tout de même pas une raison pour en abuser !
  • Pour les Scottishs de couleur froment, les croquettes sont préférables. En effet, la pâtée risque à la longue de tacher leurs belles barbiches et moustaches, leur donnant un aspect peu esthétique.
  • Pour la santé du Scottish-Terrier comme pour la beauté de son poil, il est indispensable que son alimentation soit bien équilibrée. Certains suppléments minéraux ou vitaminés peuvent donc lui être administrés, sous le contrôle de votre vétérinaire.