Qu’y a-t-il dans certaines croquettes ?

Que se cache-t-il en réalité sous les différentes déclarations d’ingrédients qui doivent obligatoirement figurer sur les emballages d’aliments pour chats et chiens ?

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Comprendre leur signification n’est souvent pas aisé… La BARF, qui prône pour nos compagnons l’alimentation à base de viande crue, nous apprend à lire les étiquettes.

Depuis les années 60, qui ont vu l’essor des aliments secs sur le marché, l’industrie a multiplié les segments spécialisés afin de répondre aux besoins nutritifs de l’animal.

Espèce, race, activité, taille, âge, condition physique, pathologie… réclament chacun leur aliment. Des gammes de croquettes sont même exclusivement réservées par les grandes marques à la distribution vétérinaire, leur donnant la fonction de véritables alicaments.

De quoi mettre le consommateur en confiance, d’autant qu’en termes d’utilisation on n’a jamais fait plus pratique : ouvrir le sac, verser, prévoir de l’eau propre et fraîche, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le repas de l’animal est prêt à être ingurgité.

Mais qu’y a-t-il dans ces croquettes ? Pour certains fabricants d’aliments pour chats et chiens, la transparence n’est pas souhaitée. En effet,
ces derniers sont peu disposés à admettre qu’ils mélangent parfois des produits médiocres dans les aliments, tels que :

  • Les céréales diverses déclassées pour la consommation humaine en proportion colossale. Ce sont des céréales qui ont été déclassées pour des raisons diverses : poids/hl insuffisant lors de la récolte, humidité par suite de mauvais stockage dans les silos, séchage insuffisant. Donc des lots pouvant contenir des moisissures, qui sont la source de développement des myotoxitines qui peuvent être la cause de maladies graves ou tout simplement provoquer la mort. Ils font d’ailleurs, à intervalles réguliers, la une des journaux, suite à une hécatombe de chiens ou d’animaux atteints sérieusement dans leur santé, pour avoir consommé des croquettes comportant ces ingrédients.
  • Les farines de maïs, souvent dans de grandes proportions également, sont du même acabit. La plupart du temps encore accompagnées d’un composant particulièrement indigeste : le fameux gluten de maïs qui n’est au fond rien d’autre qu’un collant qui trouve sa justification dans des questions techniques de fabrication.
  • Le riz de brasserie, un composant souvent très utilisé, qui n’est rien d’autre qu’un déchet encombrant et minable, provenant de différentes brasseries de bière, avec des valeurs nutritives des plus médiocres.
  • La farine de soja, souvent vantée par les fabricants comme étant une source de protéines, est en réalité un déchet provenant de l’industrie de transformation, plus exactement du raffinage d’huile de soja. Après la deuxième extraction à chaud de ce qui restait en matière grasse de la première qui se fait par pression à froid, il reste un résidu encombrant et médiocre au niveau nutritif, qui est transformé en farine de soja trouvant là une utilité comme composant recommandé par les vétérinaires « pro » croquettes.
  • La pulpe de betterave, omniprésente pour ainsi dire dans toutes les formulations de croquettes sont des déchets très encombrants de l’industrie sucrière obtenues par osmose, un procédé avec l’emploi de solvant. Il s’agit d’un déchet inutile et indigeste : les résidus riches en cellulose digestible prennent le nom de pulpe de betterave et peuvent être utilisés en alimentation animale pour les ruminants (seuls capables grâce aux bactéries de leur panse, à digérer la cellulose). Elle peut être utilisée soit sous forme de pulpe fraîche riche en eau (15 à 20 % de matière sèche) et doit être en général ensilée ou sous forme de pulpes déshydratées conditionnées en « bouchons » qui peuvent ainsi être incorporées à des aliments composés. La pulpe de betterave est une excellente source de cellulose digestible et de sucres solubles pour les ruminants. Son utilisation sous forme fraîche pour l’alimentation des vaches laitières dont le lait est transformé en fromage est cependant délicate à cause de la présence fréquente de spores de bactéries butyriques (contamination par la terre et conditions de stockage), facteurs de mauvais goût et d’éclatement des fromages. Ainsi, la pulpe de betterave est un ingrédient « idéal » pour nos chats et chiens qui ne disposent pas, de par leur nature, d’un système digestif de ruminant. En fait, l’ajout de cet ingrédient est motivé par une raison technique de fabrication. Elle rend les croquettes plus compactes.

Dans certains composants, il est possible de trouver un ingrédient particulièrement indigeste : La cellulose. En effet, aucun carnivore n’est capable de la digérer. Il s’agit avec forte probabilité, de rien d’autre que de la sciure ou des copeaux de bois transformés en ingrédients « succulents » pour nos animaux de compagnie !

Quand vous lisez la liste des ingrédients, souvent la partie carnée est en première place, vous donc avez l’impression que les croquettes contiennent beaucoup de viande. C’est une illusion, hélas, absolument légale et délibérément mise en pratique par certains fabricants. Ils énumèrent simplement un maximum d’ingrédients et en faisant compte de l’ensemble de tous ces composants, les croquettes sont en
moyenne composées de 80 % de céréales et déchets végétaux et de 20 % de farine de viande.

Pendant le processus de fabrication qui se fait sous pression et à des températures élevées, les vitamines que ces matières premières pouvaient contenir ainsi que les enzymes sont détruites. Les fabricants compensent alors cette perte par l’ajout d’un « premix » de
minéraux et vitamines bon marché qui est nettement moins bien assimilé par l’organisme de l’animal que sous la forme naturelle.

La réglementation européenne n’impose pas l’étiquetage de la liste complète des additifs incorporés aux croquettes : tout ingrédient, qui représente moins de 4 % de l’ensemble de la formulation, ne doit pas être spécifiquement déclaré.

Et la viande, dans tout cela où est-elle ?

Les sacs d’emballage suggérant des croquettes contenant beaucoup de viande sont parfois trompeurs. Selon les fabricants, il faut bien qu’il y ait une grande quantité de viande et de plus, de bonne qualité ! Mais ce n’est que leur publicité qui le suggère, car la réalité est bien autre. Il n’y a aucune information concernant la provenance de ces viandes ni sur leur composition.

Les ingrédients ne pouvant plus servir à la consommation humaine prennent ainsi le chemin de l’alimentation de nos animaux de compagnie. Becs, plumes, pattes, excréments des volailles ou sabots, peaux, urines, matières fécales sont des parties intégrantes des farines de viandes permettant aux fabricants d’augmenter artificiellement les indications en protéines qui, sous cette forme azotée, ne sont que difficilement assimilables par nos chiens ou chats.

Des farines animales

La partie carnée généralement sous la forme de farine de viandes, dont la provenance est occultée, ainsi que les graisses animales entrant dans la composition des croquettes sont achetées auprès de sociétés d’équarrissages. Ces sociétés ont comme vocation primaire de valoriser toutes les parties des animaux qui leur sont amenés. Animaux de fermes malades ayant été traités par des médicaments divers,
dont des antibiotiques, euthanasiés pour des raisons diverses.

Par des invendus, des barquettes de viandes périmées provenant de différentes grandes surfaces. Pour gagner du temps, certaines sociétés d’équarrissage ne prennent même pas la peine d’enlever les emballages, souvent sous forme de différentes matières plastiques. Dans certains pays, les animaux de compagnie, donc chiens et chats euthanasiés par des vétérinaires, peuvent prendre le chemin de l’équarrissage pour être transformés en farine de viande, os et en graisse animale. Par exemple aux USA, des traces de sodium pentobarbital ont été trouvées dans des croquettes. Cette substance est utilisée par les vétérinaires pour euthanasier les animaux…