Certains types de chiens ont un comportement plus « lisible » que d’autres, notamment pour des raisons de morphologie.
Il est particulièrement important de comprendre le langage corporel de votre chien lorsque vous vous promenez avec lui, car cela peut éviter des conflits avec d’autres chiens.
Comportement général
Certains chiens comme les labradors retrievers semblent détendus quand ils se promènent et ne montrent aucun signe d’agressivité. Les chiens naturellement sociables comme les beagles et autres chasseurs au flair sont en général bien disposés envers leurs congénères.
Cependant, certains individus peuvent manquer d’assurance lorsqu’ils rencontrent des étrangers pour la première fois. Tous les chiens qui ont été maltraités dans le passé, quelle que soit leur race, sont imprévisibles, et il vaut mieux prendre ses précautions pour les empêcher de prendre la fuite s’ils ont peur ou de devenir agressifs s’ils se sentent acculés.
Habituez votre compagnon à vous obéir sans délai de façon à pouvoir le rappeler à vous si nécessaire.
La socialisation
Pour apprendre à votre animal à bien se conduire, vous pouvez l’inscrire à un cours de socialisation. Ces cours ne sont pas des sessions de dressage ; ils permettent simplement aux jeunes chiens de rencontrer des congénères très tôt afin d’éviter d’éventuels conflits à l’âge adulte. En s’habituant à jouer ensemble dès le plus jeune âge, ils apprennent à se montrer plus tolérants.
L’agressivité à l’égard des autres chiens est souvent due à la peur.
Ami ou ennemi ?
Le rapport de tailles des chiens n’est pas un indicateur fiable de la façon dont ils vont se comporter entre eux. Certaines races très petites – même le minuscule Chihuahua – peuvent faire preuve de beaucoup de cran à l’occasion.
Les chiens, comme les gens peuvent « avoir leurs têtes » et s’entendre avec certains individus et vouloir jouer avec eux tandis que d’autres leur hérissent le poil et les rendent agressifs.
Il est impossible de prédire leurs réactions de façon certaine, aussi est-il recommandé de guetter tout signe annonciateur de complications.
Quelques généralités
Les mâles non castrés ont plus tendance à se montrer agressifs, et il ne fait aucun doute que les chiens se rappellent les uns les autres lorsque vous passez souvent au même endroit.
En revanche, ils peuvent se lier d’amitié avec eux, un individu accourant vers l’autre et s’accroupissant sur ses pattes de devant pour l’inviter à jouer. L’âge compte aussi, et ce genre d’attitude ludique se rencontre surtout chez les jeunes chiens.
L’importance des oreilles : Lire les oreilles
Pour communiquer visuellement, les chiens utilisent leurs oreilles, dont la position reflète leur humeur et leurs réactions dans différentes situations.
Le chien a la faculté d’exprimer son humeur et d’annoncer ses intentions par ses mouvements d’oreilles, ce qui permet parfois d’éviter des conflits.
Mais la signification de ce type de communication peut varier suivant les races. La forme des oreilles et leur degré de souplesse jouent un rôle important.
La taille des oreilles, aujourd’hui interdite en France, privait l’animal d’un moyen d’expression et risquait directement d’entraîner des bagarres avec ses congénères.
Les carlins ont la queue enroulée sur elle-même et se servent principalement de leurs oreilles pour indiquer leur humeur. Lorsqu’ils se concentrent, les oreilles rabattues sur le devant, on pourrait, à tort, le croire inquiet. Car la peau lâche du front se plisse encore plus.
Différents types d’oreilles
La forme des oreilles des chiens varie beaucoup suivant les races.
Le chien loup tchèque, dont l’apparence se rapproche le plus de celle du loup gris, a des oreilles droites bien visibles, mais peu mobiles. Très épaisses elles sont bien protégées du froid, ce qui était une nécessité dans les régions nordiques dont ils sont originaires.
À l’autre extrême se trouvent les chiens de berger comme le komondor hongrois, dont le poil enchevêtré cache les oreilles.
Les oreilles droites permettent aux chiens de mieux déterminer l’origine des bruits, et il n’est pas surprenant qu’on les trouve surtout chez les races qui travaillent au grand air, comme les chiens de berger, destinés à garder les troupeaux ; ou les chiens primitifs (malamute de l’Alaska et husky par exemple) utilisés comme chiens de traîneau.
Ceux qui travaillent dans les broussailles, comme la plupart des chiens de chasse (beagle, basset artésien, saint-hubert…) ont de longues oreilles pendantes qui protègent les fragiles canaux auditifs des épines.
Baromètres de l’humeur
Plusieurs aspects du langage corporel canin sont entrés dans notre vocabulaire. On utilise l’expression « avoir un air de chien battu » pour décrire des gens qui ont l’air démoralisés ou semblent se sentir coupables.
En effet, un chien qui a fait des bêtises et se fait gronder a l’« oreille basse », ses oreilles pendent plus que d’habitude. De même, il a la queue basse et la ramène entre ses pattes, ce qui a donné lieu à l’expression « partir la queue entre les jambes ».
À l’inverse, un chien heureux et attentif dresse légèrement les oreilles, fixant intensément ce qui l’intéresse, et a la queue droite.
Un obstacle à la communication
L’essorillement (taille des oreilles des chiens) est désormais interdit dans de nombreux pays, car c’est là une pratique cruelle et inutile. Elle consiste à enlever une partie du cartilage des oreilles pour les maintenir constamment en position verticale.
Elle était surtout utilisée chez le doberman et le dogue allemand à qui elle donnait un air féroce. En fixant les oreilles dans cette position, on prive l’animal d’un moyen de communication.
Manipulation
Les chihuahuas ont de grandes oreilles, bien écartées et très expressives. Ils peuvent à l’occasion se montrer manipulateurs et user de leur charme en « jouant » avec ses dernières.
Le chiot ne peut pas utiliser ses oreilles comme moyen de communication, car elles pendent durant sa croissance.
L’importance de la queue : Lire la queue du chien
Les chiens se servent de leur queue, souvent en conjonction avec leurs oreilles, pour indiquer leur humeur. Ils le font à un degré plus ou moins marqué suivant leur race. Les chiens peuvent exprimer toute une gamme d’humeurs et d’intentions avec leur queue, de la joie au désir d’agression.
Le langage de la queue
Certains chiens sont mieux équipés pour s’exprimer avec leur queue. Les chiens de troupeau ne s’en servent pas souvent, tandis que les races naines comme les chihuahuas l’utilisent beaucoup pour communiquer avec leurs maîtres. La queue est chez eux un moyen instantané de faire connaître leur humeur et d’obtenir une réaction de la part de leur maître.
Lire les signes
Quand le chien dresse la queue, c’est qu’il est sur le qui-vive, attentif à ce qui se passe autour de lui. Cette attitude entraîne souvent une réaction de la part de son maître, et l’animal se met alors à frétiller de la queue avec enthousiasme en signe d’excitation. Les chiens remuent la queue de cette façon quand ils retrouvent leur maître après une séparation.
Si la queue est tenue à l’horizontale, c’est que l’animal se trouve dans l’incertitude, et s’il la ramène entre ses pattes postérieures, c’est qu’il est inquiet ou vient d’être puni.
Cependant, une queue très longue fait encourir des risques de blessures aux chiens de chasse, et c’est pourquoi, même dans les pays où cette pratique est interdite, on continue de couper la queue à tous les chiens de chasse.
La caudectomie désigne l’écourtage ou l’ablation de la queue de certaines races de chiens. Malgré l’interdiction en France pour la grande majorité des races, cette pratique fait débat en opposant régulièrement les éleveurs aux associations.
Cette pratique est tolérée pour les chiens de chasse (braques, griffons, cockers). Dans ce cas, si la queue n’est pas écourtée, elle s’écorche sur les ronces des buissons et se couvre de plaies difficiles à guérir.
Une utilisation très variable
Comme dans le cas des oreilles, la queue des chiens peut varier en termes de forme, de longueur et de souplesse, ce qui explique pourquoi l’importance accordée à cette partie de leur anatomie pour communiquer varie considérablement suivant les races.
L’une des caractéristiques des chiens primitifs, comme l’akita inu par exemple, est la manière dont la queue s’enroule latéralement
par-dessus le dos.
Certaines races de bergers naissent avec la queue très courte ou même carrément sans queue ; ces chiens sont appelés bobtails.
Les races à poil long ont aussi la queue plus fournie et moins souple, donc moins expressive.
Chez beaucoup de chiens à poil court comme les chiens de chasse, la queue sert à être repéré par les autres membres de la meute lorsqu’ils poursuivent leur proie dans les broussailles. C’est la raison pour laquelle ils ont tendance à la tenir levée haut au-dessus du dos.
La queue dressée en l’air
Après avoir bandé les muscles de sa queue, le chien la dresse au-dessus de son dos en continuant ses étirements. Une blessure à la queue peut entraîner une paralysie des muscles caudaux, ce qui restreint les possibilités de mouvement.