Éduquer son chiot en une semaine avec la Méthode naturelle

Il faut commencer par définir la philosophie de la Méthode naturelle, une méthode sans contraintes qui est maintenant pratiquée dans le monde entier sous différentes appellations.

chiots

Pour résumer, l’éducation doit être synonyme de plaisir : aucune contrainte de la motivation et des friandises.

La Méthode naturelle s’adresse en priorité aux chiots, mais aussi aux chiens adultes, quel que soit leur âge. On travaille sur la vitesse d’exécution, la joie au travail, et la précision.

Principe n° 1

Aucune contrainte : pas de collier ou de laisse, on ne touche pas au chiot (par exemple, pour l’aider à s’asseoir en appuyant sur l’arrière-train), par contre on le caresse dès qu’il s’est assis.

Principe n° 2

La motivation : on doit trouver ce qui le motive le plus, que ce soit une friandise (surtout pas les croquettes habituelles), ou un jouet (de petite taille et facile à manipuler).

Principe n° 3

Rien n’est gratuit : tout ce qui lui fait plaisir ne sera offert que contre une exécution. La gamelle, un jouet, le départ en promenade…

Principe n° 4

Suivre les lois d’apprentissage : ce qui permettra d’avoir à donner tout le temps. Au début, on donne à chaque fois (phase systématique), ensuite le contrôle de la mémorisation de l’apprentissage (phase intermittente. Une fois sur deux, une fois sur trois, etc.), enfin le maintien de l’éducation (phase aléatoire. Il ne sait plus quand il va être récompensé, donc il s’applique à chaque fois qu’on lui demande quelque chose).

L’éducation du chiot en une semaine

La gamelle est obligatoire puisqu’il faut le nourrir, d’autre part chez un chiot de 2 mois on donne à manger au moins trois fois par jour, autant en profiter pour l’éduquer !

Premier jour, première gamelle : quelqu’un tient le chiot, une autre personne lui montre la gamelle et court au bout du jardin ou du couloir en appartement. Le chiot est lâché, lorsqu’il se précipite pour venir manger la personne qui tient la gamelle dit : « Au pied ! ». À l’arrivée, il peut manger immédiatement.

Premier jour, seconde gamelle : le chiot est tenu, l’autre personne court avec la gamelle. Le chiot est lâché, la personne qui tient la gamelle dit : « Au pied ! ». À l’arrivée, il lève celle-ci au-dessus de la tête du chiot et dit : « Assis ! ».

Premier jour, troisième gamelle : le chiot est tenu, lorsqu’il arrive, on dit : « Au pied ! », lorsqu’il est là, on lève celle-ci en disant : « Assis ! », ensuite on l’abaisse au sol en disant : « Couché ! ».

Deuxième jour, première gamelle : même principe, avec les signaux à mémoriser : au pied, assis, couché. Cette fois après le couché on met la gamelle sur le côté, le long de la jambe en disant : « Au pied ! ».

Deuxième jour, seconde gamelle : même principe, même enchaînement, après la reprise au pied, on fait une petite marche sur une dizaine de pas en tenant la gamelle devant le nez du chiot avant de lui donner.

Deuxième jour, troisième gamelle : même enchaînement, on ajoute à la fin de la marche, un assis en levant la gamelle avant de la donner.

Troisième jour, première gamelle : même enchaînement, on ajoute après le assis, un couché, en l’abaissant.

Troisième jour, seconde gamelle : même enchaînement, on ajoute après le couché, un debout en relevant la gamelle et en la déplaçant devant son nez, parallèlement au sol, avant de lui offrir.

Troisième jour, troisième gamelle : même enchaînement, on ajoute après le debout une marche au pied sur une trentaine de pas avant de lui donner.

Pour les quatre autres jours, on va jouer sur des exécutions plus longues en variant l’ordre de l’enchaînement, par exemple on peut commencer par la marche au pied, les positions et finir en faisant tenir le chiot, par un rappel.

On doit également sortir du cadre habituel pour pratiquer en allant dans un parc, sur un terrain de football, un hall de gare (s’il n’y a pas trop de monde), etc.

Les friandises

Il est évident que celles-ci sont plus pratiques à utiliser qu’une gamelle, donc parallèlement aux exercices avec la gamelle, durant cette semaine on peut répéter deux ou trois fois par jour les mêmes exercices, durant 5 minutes, pas plus.

La friandise est un déclencheur, elle doit donc être très motivante (fromage, bout de saucisse…), selon les goûts du chiot. Les morceaux doivent être très petits (il doit les avaler immédiatement et non pas mâcher), ils ne doivent pas coller aux doigts, ils doivent être offerts au
moment même de l’exécution (ni avant ni après), on doit pouvoir les utiliser rapidement (prendre un sac banane ou une pochette ouverte à la ceinture).

Conclusion

On peut répéter qu’il n’y a aucune contrainte, et comme il n’y a que du plaisir, le chiot sera demandeur et non pas dans l’obligation d’obéir comme dans les méthodes classiques (laisse et collier).

On travaille donc sur la vitesse d’exécution, la joie au travail, et la précision (si la récompense est bien placée).

On peut constater également qu’il y a un enchaînement rapide, ce n’est que le dernier exercice qui permet de recevoir la récompense, permettant ainsi d’obtenir une bonne mémorisation, sans être obligé de récompenser chacun d’entre eux, donc on parvient très vite
à la phase aléatoire.

En ce qui concerne la laisse qui sera nécessaire à l’extérieur par raison de sécurité, du moment que le chiot marche au pied sans laisse, collé à la jambe, cela ne changera rien au fait qu’en lui mette une petite laisse souple.

Enfin, ici nous avons parlé du cas du chiot éduqué dès 2 mois à son arrivée à la maison, mais la même méthode peut s’appliquer chez un chien adulte, à condition qu’il soit normal, c’est-à-dire : joueur, gourmand, en équilibre avec le milieu (ni stress, ni crainte).