Même si on sait son espérance de vie plus courte que la nôtre, voir son animal familier disparaître est toujours vécu comme une épreuve. Le manque, le chagrin, la culpabilité… les propriétaires de chiens, chats, chevaux et autres petits animaux de compagnie passent par un même chemin douloureux avant de faire le deuil de l’être choyé.
C’est un fait. La mort de nos animaux de compagnie nous laisse souvent abattus et malheureux, comme si nous avions perdu un proche. D’ailleurs le processus de deuil est le même, qu’il s’agisse d’un humain ou d’un animal.
Les personnes endeuillées ont horreur de l’expression « faire son deuil ». Mais faire son deuil, ce n’est pas oublier, tourner la page, passer à
autre chose. C’est continuer de vivre sans la présence physique du défunt. C’est remplacer une absence effective par une présence intérieure. On parle d’ailleurs de travail de deuil.
Passer par un certain nombre d’étapes, souvent longues et difficiles, est nécessaire pour retrouver un jour la paix. Pour certains, le chemin sera plus ardu. L’intensité du deuil n’est pas une question de genre, d’âge ou de solitude. C’est la puissance de l’attachement.
En outre, la mort d’un animal peut réactiver un deuil antérieur, mal surmonté. Les circonstances du décès, son caractère soudain et inattendu ainsi que sa propre perception de la mort vont aussi jouer dans la résolution du deuil.
Se préparer à la séparation pour affronter la perte
À une époque où tout est mis en œuvre pour prolonger l’existence et où l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, la mort apparaît plus que jamais lointaine, irréelle. Or, tout être vivant est mortel, ce que l’on tend à oublier.
Les maîtres s’imaginent toujours que l’évènement se produira plus tard ou d’une autre manière. Or c’est justement en s’y préparant que l’on devient plus fort pour affronter la perte. Et pour cela, il faut accepter qu’un jour son animal parte, profiter de chaque jour comme si c’était un cadeau.
C’est penser à la mort pour mieux jouir de la vie et du moment présent, sans vivre dans l’angoisse et l’appréhension.
Le travail de deuil, 5 étapes pour retrouver la sérénité
Même si chacun réagit à sa manière, une personne qui effectue correctement son travail de deuil, passe par chacune de ces phases. L’ordre peut être différent, les phases peuvent se chevaucher et il peut y avoir des régressions. Certains peuvent même rester bloqués
plusieurs mois voire plusieurs années à l’intérieur d’une même phase.
- Le choc : La nouvelle de la mort ou son déroulement assomme le propriétaire de l’animal. Il est abasourdi, sidéré, dans un état second.
- Le déni : « Ce n’est pas vrai ! », « Ce n’est pas possible ! », « Non, pas lui ! » C’est le refus de la réalité de la mort, car elle semble trop difficile.
- La colère et la culpabilité : « J’aurai dû », « Si seulement ». On cherche un responsable. Le vétérinaire, les autres propriétaires qui ont encore un animal bien portant, et même le défunt compagnon qui nous a abandonnés. On peut aussi retourner sa colère contre soi-même et se sentir coupable, surtout si la mort est accidentelle ou si une euthanasie a été pratiquée.
- Le chagrin : c’est le temps des pleurs. Il n’est pas rare de vivre alors une brève période de dépression.
- L’acceptation : La colère, la culpabilité, la peine s’estompent peu à peu. Le souvenir de l’animal n’est pas accompagné de vagues de chagrin. Certains commencent à envisager de prendre un nouveau compagnon.