Qu’est-ce qu’un chien policier ?

Le terme de chien policier désigne des chiens utilisés par les forces de l’ordre et l’armée au sein d’unités spécialisées appelées brigades canines.

En France, cette dernière englobe la Police nationale, la Gendarmerie nationale, la Douane et la Police municipale.

Lorsque l’on dit « chien policier » apparaît immédiatement l’image du Berger allemand. Mais il n’existe pas une race unique de chien policier. Ce qualificatif peut s’appliquer à plusieurs races reconnues, par expérience, susceptibles de fournir des spécimens particulièrement doués pour accomplir certains exercices, certains travaux qui se présentent fréquemment dans le domaine de la police.

chien-policier

L’Unité cynophile

Créée en 1950 au sein de la Préfecture de Police, l’Unité cynophile de la Direction de la Police urbaine de proximité contribue activement à assurer la sécurité des personnes et des biens.

Une soixantaine de gradés et de gardiens de la paix, accompagnés de leurs chiens, effectuent près de 4 000 interventions annuelles. Basée sur l’utilisation du chien pour des missions policières, l’Unité cynophile mise sur les prédispositions naturelles de cet animal, qui constitue
dans certaines situations un partenaire indispensable.

Quatre types de missions

La section patrouille

Elle assure un service de prévention et de lutte contre la délinquance, 24 heures sur 24. Elle participe à la recherche des personnes disparues (en collaboration avec les autres services de police). Elle comprend l’équipe de démonstration.

La section capture

Sa création, en janvier 1996, constituait la première équipe d’intervention chargée de ce type de mission, au niveau national. Une grande partie de son activité, renforcée par la loi du 6 janvier 1999 sur les chiens dangereux, consiste à :

  • Capturer les animaux errants, blessés ou agressifs (sur la voie publique ou chez des particuliers).
  • Réduire les risques liés à la présence, sur la voie publique, de chiens dangereux ou de tout autre animal. Elle peut ainsi intervenir rapidement et procéder à la neutralisation éventuelle de ces derniers avec un matériel adéquat.
  • Informer les propriétaires d’animaux sur la réglementation sanitaire en vigueur (tenue en laisse, port d’une plaque d’identification).

La section stupéfiant

Elle participe à la recherche des drogues connues (en collaboration avec les services de police et la Gendarmerie nationale).

La section explosif

En septembre 1982, début de la formation à Paris. Suros a été présenté comme étant le premier chien détecteur d’explosifs. 3 types de recherches : sur véhicule, sur bagages et sur bâtiment extérieur. Début 1985, formation des équipes P.A.F. (Police Aux Frontières) sur Paris et début de formation des chiens explosifs par le C.N.F.U.C. (Centre National de Formation des Unités Cynotechnique).

Ils assistent les techniciens du Laboratoire central de la préfecture de police dans la lutte contre le terrorisme et pour la mise en place des
plans de sécurité lors de manifestations publiques.

De nouvelles fonctions tentent d’être attribuées aux chiens policiers comme la recherche d’armes à feu, la détection de produits inflammables à l’origine d’incendie, la détection de cadavres.

Une sélection rigoureuse

Le plus souvent, les chiens proviennent de dons de particuliers et d’achats effectués par le Centre National de Formation des Unités Cynophiles dans les élevages.

Les chiens ne doivent pas obligatoirement être inscrits au L.O.F. Par contre pour être sélectionné, ils doivent répondre aux critères suivants :

  • Être âgé entre 1 et 2 ans afin que leurs caractéristiques psychologiques et morphologiques soient stabilisées.
  • Avoir une grande aptitude au jeu (le travail de recherche étant basé sur cette faculté).
  • Être en bonne condition physique.
  • Avoir un caractère adapté aux missions à effectuer.

La plupart des chiens sont des Bergers belges et des Bergers allemands, car ils sont extrêmement polyvalents dans leur tâche.

Ils sont dressés pendant trois mois au Centre de Formation National des Unités Cynophile basé à l’École de police de Cannes-Ecluse ou au sein même de l’Unité.

La formation du chien diffère selon son utilité future (patrouille, recherche), mais comprend toujours les quinze premiers jours une phase de familiarisation entre le maître et le chien qui consiste en des phases de jeu, des promenades, des caresses pour établir la relation de confiance et de complicité nécessaires à un travail efficace. Cette phase sera d’ailleurs répétée si le chien devait changer de maître au cours des années passées au sein de l’unité.

La deuxième phase de la formation consiste à apprendre au chien les ordres élémentaires (assis, aux pieds, couché…) ainsi que quelques réflexes, dont celui de défendre son maître.

Lors de la troisième phase de cette formation, le chien apprend plus spécifiquement son métier, les exercices sont alors répétés quotidiennement afin qu’ils soient totalement intégrés par le chien.

Les chiens de l’Unité cynophile prennent une retraite bien méritée à 8 ans et sont alors gardés par leurs derniers maîtres ou bien replacés dans des familles d’accueil.

Quels chiens ?

Les grands chiens de Berger ou certains chiens de chasse comme le Berger allemand, les Bergers belges (Malinois, Tervuren, Groenendael et Laekenois), le Berger de Beauce, les Dogues, le Doberman, le Rottweiler, le Chien de Saint-Hubert, le Golden Retriever… sont les races canines les plus souvent retenues pour effectuer ces missions, ceci en fonction de leurs qualités morphologiques et leurs aptitudes physiques ou olfactives.