Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les bénévoles des refuges soupirent et secouent la tête à l’arrivée d’une portée de chiots noirs ?
Ce n’est pas à cause des chiens, nous vous l’assurons. C’est l’idée que les humains se font des chiens de couleur noire qui est en cause : le syndrome du chien noir.
Le syndrome du chien noir, c’est lorsque les chiens noirs sont ignorés alors que les propriétaires potentiels s’arrachent les chiens de couleur plus claire. Cela signifie que les chiens noirs restent plus longtemps dans les refuges et dans les familles d’accueil que les chiens d’autres couleurs. Mais le syndrome du chien noir est-il un fait ou une théorie ? Voyons ce qu’il en est.
Quand le syndrome du chien noir est-il apparu ?
Il est difficile de dire quand la théorie du syndrome du chien noir a vu le jour. La question a attiré l’attention du public au début des années 2000, mais le problème existe depuis des siècles.
Dans le folklore, les chiens et les chats noirs représentent le mal, les démons et les gardiens de l’enfer. Les animaux noirs sont porteurs de mauvais présages, de malédictions, d’esprits maléfiques et de bien d’autres choses encore. Les textes et les peintures représentent ces animaux avec des contorsions, car leur origine serait effrayante.
Avec le temps, ces mythes ont commencé à s’estomper, mais le mal était fait : les animaux au pelage noir représentent les ténèbres.
Même si vous n’y croyez pas, l’idée est ancrée en nous par les émissions, les films et les livres. Il est difficile de trouver un magasin d’Halloween sans un chat noir, une sorcière sans un corbeau ou une grotte sombre et effrayante sans un chien noir.
Le syndrome du chien noir et les adoptions
Nous savons aujourd’hui qu’un animal n’a aucun contrôle sur la couleur de son pelage. Pourtant, les chiens noirs semblent attirer moins d’adoptants, selon les bénévoles des refuges.
Certains témoins du syndrome du chien noir pensent que c’est parce que les chiens noirs sont difficiles à photographier. Les animaux noirs ne présentent pas autant de détails parce que les ombres se confondent avec leur fourrure.
Avez-vous déjà parcouru des sites d’adoption ou cherché un animal perdu ? Si c’est le cas, vous savez à quel point il est difficile de voir au-delà d’une silhouette ombrée. Il n’est donc pas étonnant que la plupart des animaux célèbres sur Instagram soient de couleur claire. Les tendances se déclinent aussi en couleurs.
Pourquoi est-ce important ? Parce que plus de 27 % des adoptants de chiens disent que l’apparence est le facteur de décision le plus important.
Les différences culturelles et l’emplacement peuvent également être une raison. Il est possible que le syndrome du chien noir n’existe pas dans certaines régions, ou qu’il ne soit pas aussi évident que dans d’autres refuges.
Le syndrome du chien noir : Fait ou théorie ?
En vérité, rien ne prouve que les animaux de couleur foncée restent plus longtemps dans les refuges que les animaux de couleur claire.
Les antécédents de l’animal avec les enfants et les autres animaux de compagnie, sa santé, son âge et son comportement sont autant d’éléments qui aident les propriétaires à prendre la meilleure décision. Même la première présentation peut faire pencher la balance en faveur d’une adoption. Mais les refuges et les vétérinaires ne sont pas d’accord.
Conclusion
Le syndrome du chien noir est-il réel ? Il est difficile de répondre à cette question. La meilleure réponse possible est qu’il existe dans certains endroits et qu’il n’existe pas dans d’autres. Quoi qu’il en soit, vous pouvez faire quelque chose pour résoudre le problème.
L’adoption et le placement en famille d’accueil sont d’excellents moyens d’éviter que les animaux ne se retrouvent dans les refuges. Si vous ne pouvez pas vous engager à accueillir plus d’animaux chez vous, essayez de faire du bénévolat dans votre refuge local.
Il existe toutes sortes de missions, comme passer du temps avec les chiens, les promener, les nourrir et nettoyer leur enclos. Tout dépend des besoins du refuge et de votre niveau d’engagement. Quoi qu’il en soit, votre temps fait la différence.
