Le Bouvier bernois : Caractère, alimentation, éducation, santé

Avec son regard craquant, sa belle robe tricolore et son caractère en or, le Bouvier bernois a conquis bien des cœurs ! Aujourd’hui très recherché, il fait partie des races de chiens de montagne les plus à la mode.

un Bouvier bernois

Mais cet engouement ne doit pas faire oublier que petit chien deviendra grand ! Le Bernois entre en effet dans la catégorie des gros gabarits, à réserver, a priori, aux demeures avec un grand jardin. Il y prendra toute sa dimension de compagnon et de protecteur de la famille.

Un solide montagnard

Bâti pour la rude vie dans les montagnes suisses, le Bouvier bernois s’avère un colosse sous ses dehors de gros nounours ! Il a un corps solide, rectangulaire, pourvu d’un dos bien droit et d’une cage thoracique bien développée. Sa tête est puissante avec un crâne plat et un stop (la dépression qui se situe entre le crâne et le museau) bien marqué. Sa truffe, souvent tachetée de rose quand il est petit, devient complètement noire vers l’âge de six mois.

un Bouvier bernois dans la neige

Taillé pour la vie en altitude, le Bouvier bernois n’est pas une mauviette !

Les membres du Bouvier bernois sont solides et forts et ses épaules, longues et puissantes, se révèlent fortement musclées. Ses allures sont faciles et régulières, avec des enjambées dégagées et de grande amplitude.

La robe tricolore du Bouvier est particulièrement remarquable. Le noir domine, peut-être parce que, dit-on, les habitants du canton de Berne croyaient que cette couleur éloignait les mauvais esprits ? Des marques blanches à des endroits bien précis (tête, cou, poitrail, pieds et bout de la queue) donnent un aspect unique au Bernois.

deux Bouviers bernois dans la neige

Les trois points forts

  • Fort et robuste
  • Robe tricolore
  • Poil ondulé

Qu’est-ce qu’une liste ?

C’est l’étroite marque blanche, obligatoire chez le Bouvier bernois, qui va du haut de son crâne à son museau, en passant entre ses yeux.

la liste d'un Bouvier bernois

Caractéristiques du Bouvier bernois

Queue

La queue du Bouvier bernois est touffue et atteint au moins le jarret. Portée basse au repos, elle se soulève à la hauteur du dos lorsque le chien est en action.

Oreilles

De forme triangulaire, elles s’arrondissent légèrement à leur extrémité. Elles sons attachées haut, de taille moyenne.

Yeux

Les yeux sont bruns foncé, en forme d’amande, avec des paupières qui épousent bien le forme du globe oculaire. Ils expriment une grande douceur.

Poil

Son poil est long, lisse ou légèrement ondulé. Il est tricolore, avec des marques feu et blanches bien définies sur un fond noir. Le Bouvier bernois a vite un petit côté ébouriffé !

Truffe

La truffe du Bouvier bernois est ronde et bien noire. Elle termine un museau puissant, droit et de longueur moyenne. Les lèvres du Bouvier bernois sont peu développées, bien appliquées et noires elles aussi.

un Bouvier bernois qui tire la langue

Origines

  • Pays : Suisse
  • Époque : Préhistorique
  • Aptitudes : Garde, chien de compagnie, trait et assistance
un jeune Bouvier bernois

Le Bouvier bernois en bref

  • Taille : 58 à 70 cm
  • Poids : 40 à 50 kg
  • Diffusion : Environ 13 000 sujets de pure race en France
  • Prix : Élevé
  • Coût d’entretien : Élevé
  • Alimentation : Ménagère (1.3 kg) – Humide (2.1 kg ) – Croquettes (700 g)

Un tendre colosse

un Bouvier bernois couché dans la neige

D’un naturel souple, calme sans être amorphe, le Bouvier bernois est un chien naturellement équilibré. Son tempérament était autrefois plus dur, car, conducteur de troupeaux, il devait savoir s’imposer face aux bovins récalcitrants. Il est aujourd’hui un chien confiant et sûr de lui. Cette caractéristique est même pour les éleveurs l’un des objectifs à atteindre, puisque, pour qu’un Bouvier bernois obtienne une cotation élevée, le club de la race exige qu’il passe un test de caractère. Ce test permet d’écarter de la reproduction les chiens peureux ou agressifs.

De caractère placide, ce bon gros géant a les pattes bien sur terre !

Protecteur tranquille, le Bouvier bernois est un excellent gardien. Un œil sur les membres de la famille, il observe paisiblement ce qui se passe autour de lui. Il connaît d’instinct les limites de son territoire, et l’arrivée d’un inconnu est toujours saluée par un aboiement grave et net. Lorsque son maître est présent, le Bouvier bernois accompagne l’étranger jusque dans la maison pour s’assurer que tout va bien. Il reste ensuite dans les parages afin d’observer le comportement du nouveau venu.

un Bouvier bernois assis dans l'herbe

Si le tempérament du Bouvier s’est adouci, il n’en reste pas moins un chien au fort instinct de garde, qu’il ne faut pas considérer comme une peluche. Son air débonnaire peut inciter un maître peu expérimenté à négliger son éducation, ce qui serait une grave erreur. Le caractère du Bernois est affirmé, un point c’est tout !

Placide, le Bouvier bernois s’entend bien avec ses congénères.

un Bouvier bernois avec d'autres chiens

Avec ses congénères, il est serein et sûr de lui ce qui lui permet de désamorcer les situations les plus tendues et de désarmer les chiens les plus belliqueux. Bien campé sur ses pattes, ce géant regardera arriver les plus excités avec la force tranquille de celui qui se sait le plus fort. Les velléités d’attaque des plus teigneux s’en trouveront stoppées net !

Ne pas négliger son éducation

Si le Bouvier bernois ne chassait ni les poules ni les chats dans les cours de ferme qu’il habitait autrefois, s’il savait conduire seul un troupeau au pâturage, ou encore s’il tirait une charrette sans rechigner, c’est parce que ses maîtres lui avaient appris. La tolérance dont il faisait preuve était le fruit d’une lente adaptation à son environnement. Il serait donc illusoire de penser qu’un Bouvier bernois d’aujourd’hui, à la ville comme à la campagne, puisse d’emblée adopter la même attitude. Il a besoin d’être éduqué, d’apprendre en quelques mois ce que ses ancêtres ont appris au cours des siècles. Il saura ainsi s’adapter à la vie en ville et ne pas importuner un visiteur ami.

un chiot Bouvier bernois

Son regard bon enfant ne doit pas faire oublier qu’il a besoin d’être éduqué avec fermeté.

Très intelligent, le Bouvier bernois comprend vite ce que l’on attend de lui.

un Bouvier bernois adulte

Comme beaucoup de chiens de berger ou de bouvier, il est doté d’une grande faculté de concentration et d’une excellente mémoire, ce qui facilite son éducation. Il est important de la socialiser très tôt et de l’adapter à la présence d’étrangers et d’autres chiens pour qu’une fois adulte tout se passe pour le mieux.

De maturité tardive, le Bouvier bernois garde une mentalité de chiot assez tard. En effet, il ne devient pleinement mature que vers 2 ou 3 ans. Il ne faut donc pas s’impatienter si son éducation semble un peu lente ! Rien de plus normal, mais attention, les exercices doivent être répétés, jusqu’à ce qu’ils soient complètement acquis.

À faire

  • L’éduquer fermement
  • Le socialiser très tôt
  • Répéter les exercices

À ne pas faire

  • Penser qu’il peut s’éduquer tout seul
  • S’impatienter s’il n’apprend pas assez vite
  • Le traiter avec fermeté avant 2 à 3 ans

Il sait tout faire !

un Bouvier bernois qui tire une charrette

Autrefois chien à tout faire dans les fermes, il sait toujours remarquablement s’adapter.

Jadis sans cesse par monts et par vaux, conduisant les troupeaux de bœufs au pâturage ou à la foire aux bestiaux, le Bouvier bernois a continuellement besoin d’exercice. S’il peut s’adapter à la vie en appartement, il préférera sans hésiter la vie au grand air. Il lui faut, pour son équilibre, faire régulièrement de longues balades en compagnie de son maître.

un Bouvier bernois allongé

Il adore les longues promenades au côté de son maître.

Très polyvalent, il excelle dans de nombreux sports canins. Il n’est plus guère utilisé pour la conduite des troupeaux, mais quelques passionnés ont remis au goût du jour la traction canine. L’on voit donc refleurir les manifestations pendant lesquelles les chiens doivent tirer une charrette suivant un itinéraire prédéfini.

En agility, il fait des étincelles malgré sa forte corpulence. Il témoigne d’une grande souplesse et d’une rapidité honorable, tout en restant attentif aux ordres de son maître.

un Bouvier bernois qui fait de l'agility

Le Bouvier bernois pratique aussi le pistage avec de bons résultats, car il a un excellent odorat. Calme et opiniâtre, il peut réussir à découvrir une personne perdue après plus de quatre heures de recherche. En Suisse, il pratique le programme de chien sanitaire, qui est un entraînement hérité des années de guerre ; le chien est chargé de retrouver des blessés sur des terrains découverts ou en forêt, lors de battues dirigées par son maître. Aujourd’hui, ces concours se pratiquent comme un sport, avec un juge qui note la prestation du chien et la qualité de son travail.

Robuste et rustique, il peut sans difficulté vivre dehors, pour peu qu’on lui aménage une niche confortable. Mais, attention ! Vie en plein air n’est pas synonyme de solitude : il ne le supporterait pas.

Sa santé est généralement bonne, à l’exception de petits soucis de dysplasie de la hanche. Pour tenter d’éradiquer ce fléau, le club de la race a mis en place un protocole de contrôle des reproducteurs. Il est donc essentiel d’aller chercher un Bouvier bernois chez un éleveur sérieux, qui pourra garantir l’absence de cette affection dans ses lignées.

Trait de caractère

un Bouvier bernois dans la nature

Lorsque, au milieu du XIXe siècle, la réputation de la Suisse en matière de produits laitiers fut connue dans toute l’Europe, les troupeaux prirent un nouvel essor, et de nombreuses fromageries s’installèrent dans les plaines. C’est alors que les paysans comprirent que leurs Bouviers bernois pouvaient leur apporter une aide précieuse. Ils dressèrent donc les chiens à tirer de petites charrettes pour transporter les bidons de lait de la ferme à la fromagerie. Depuis cette époque, le Bernois a conservé un réel plaisir à tracter de petites carrioles.

Les +

  • Calme et sûr de lui
  • Doux et affectueux
  • Bon gardien

Les –

  • Caractère bien affirmé
  • Agressif ou peureux, s’il ne vient pas d’un bon élevage

Le Bouvier bernois est-il un chien pour vous ?

  • Il garde la maison avec une assurance tranquille.
  • Il est plutôt calme : il ne fera pas des bonds pour vous accueillir !
  • Avec lui, pas de soucis à se faire lors des promenades : il n’est pas agressif avec les autres chiens et cherche à éviter la bagarre.
un Bouvier bernois qui regarde devant lui

À faire

  • L’emmener régulièrement en promenade
  • Pratiquer un sport canin
  • Respecter une bonne hygiène alimentaire

À ne pas faire

  • Lui donner trop à manger
  • Acquérir un chiot sans savoir si ses parents sont dysplasiques

Alimentation : Un poids multiplié par cent !

un Bouvier bernois devant sa gamelle vide
  • Le chiot Bouvier bernois multiplie son poids par cent en moins d’un an. Il est donc vital de lui apporter une alimentation équilibrée qui subvienne à tous ses besoins.
  • Au moment de son arrivée dans son nouveau foyer, il pèse déjà 10 kilos. Il faut donc respecter les conseils de l’éleveur quant à son alimentation et surtout ne pas en changer. Si l’éleveur a choisi une formule, il vaut mieux s’y tenir pour le bon développement de l’animal.
  • Un aliment complet sous forme de croquettes, spécialement élaboré pour les chiens de grande taille, est généralement recommandé. Il permet en effet, grâce à ses minéraux et oligo-éléments, un bon développement du squelette.
  • Contrairement aux idées reçues, les besoins énergétiques du chiot n’augmentent pas avec la croissance. Inutile donc de lui donner des rations plus importantes que celles recommandées par l’éleveur ou des compléments alimentaires. Cela risquerait tout simplement de provoquer des défauts de construction du squelette du chiot.