Le Cavalier-King-Charles, malgré son nom compliqué, est un petit chien tout simple ! Affectueux, calme, câlin, sportif à ses heures; il est facile à vivre. C’est bien pour cela que les Français, de plus en plus nombreux, le choisissent comme compagnon.
Un port royal
Le Cavalier-King-Charles n’a pas oublié ses origines aristocratiques !
Autrefois fidèle compagnon du roi Charles II d’Angleterre, à qui il doit son nom, le Cavalier-King-Charles a gardé de ses origines aristocratiques un certain maintien. Très gracieux, il possède un cou de longueur moyenne, légèrement galbé et un dos bien droit.
Ses membres sont bien droits avec une ossature ni trop forte, ni trop fine. Ses allures sont dégagées et élégantes. Ses membres arrière donnent une forte impulsion et ses pattes se déplacent selon des plan bien parallèles.
Les couleurs de robe du Cavalier-King-Charles sont tout à fait exceptionnelles. La variété noir et feu se compose d’un noir aile-de-corbeau avec des marques feu au dessus des yeux, sur les joues, à l’intérieur des oreilles, sur la poitrine, les membres et sous la queue. La variété rubis est unicolore, d’un rouge intense. Dans la variété tricolore, le noir et le blanc sont espacés et bien répartis, avec des marques feu identiques à celles de la variété noir et feu. Châtain vif et blanc, à variété Blenheim doit son nom à la ville de Blenheim, en Bavière. Une légende raconte que le duc à Marlborough y livrait bataille. Son épouse, qui attendait de ses nouvelles, appuya dans son angoisse très fortement avec son pouce sur la tête d’une femelle Cavalier-King-Charles sur le point de mettre bas. Lorsque les chiens naquirent, ils portaient au front une marque, celle du pouce de la duchesse Sarah !
La « marque de la duchesse » est-elle obligatoire ? Non, elle est caractéristique de la couleur Blenheim, mais n’est pas indispensable pour concourir en exposition.
Les trois points forts
- Port altier
- Couleurs variées
- Petit format
Caractéristiques du Cavalier-King-Charles
Queue
Sa queue, portée joyeusement, est bien attachée, mais rarement au-dessus de la ligne de dos.
Oreilles
Les oreilles du Cavalier-King-Charles, longues et attachées haut, sont pourvues de longues franges. Attention à leur propension à tremper dans la gamelle !
Yeux
Ses yeux doivent être grands, sombres et ronds, mais pas saillants. Ils sont bien écartés. Le Cavalier-King-Charles sait fort bien jouer de la prunelle pour obtenir des câlins !
Poil
La robe du Cavalier-King-Charles est longue, soyeuse, sans boucle, mais avec des franges abondantes. Quatre couleurs sont reconnues : noir et feu, rubis, Blenheim et tricolore.
Truffe
La truffe du Cavalier-King-Charles comporte des narines noires et bien développées, sans aucune tache claire. Elle termine un museau assez large, aux babines épaisses.
Origines
- Pays : Grande-Bretagne
- Époque : XVIe siècle
- Ancêtres : Cockers, Épagneuls
- Aptitudes : Chien de compagnie
Le Cavalier-King-Charles en bref
- Taille : 35 cm environ
- Poids : 5.5 kg à 8 kg
- Diffusion : Environ 29 500 sujets de pure race en France
- Prix : Moyen
- Coût d’entretien : Moyen
- Alimentation : Ménagère (320 g) – Humide (520 g) – Croquettes (180 g)
Le compagnon par excellence
Le Cavalier-King-Charles a gagné depuis longtemps ses lettres de noblesse comme chien de compagnie.
De ses ancêtres Cockers et Épagneuls, le Cavalier-King-Charles, le Cavalier-King-Charles a hérité d’une grande faculté d’adaptation et un caractère en or. Toujours de bonne humeur et heureux de vivre, il s’adapte à toutes les situations, pourvu qu’il reste avec son maître. Maison, boutiques, bureau ou sport : il l’accompagnera partout avec enthousiasme ! Un seul revers à cette médaille : il est tellement craquant que tout le monde veut le caresser et le câliner. Les promenades peuvent alors s’avérer très longues !
Ni exclusif ni jaloux, le Cavalier-King-Charles est la preuve vivante qu’un chien peut montrer une affection sans bornes à son maître, sans devenir pour autant « collant ». Il sait rester à sa place tout en étant toujours disponible : il n’est pas du genre à partir bouder pendant des heures ! Son caractère très doux en fait un chien de compagnie idéal pour les personnes âgées et les enfants, car il saura toujours se mettre au diapason de leur humeur.
Contrairement à d’autres chiens de compagnie, le Cavalier-King-Charles n’est pas survolté. De caractère égal, il est plutôt calme et prendra plaisir à se prélasser sur le tapis. En revanche, si on se laisse attendrir par ses mines et tromper par son calme ou qu’on lui permet de tout faire, il deviendra vite capricieux et se transformera en véritable tyran domestique. Il faut donc bien faire attention, dès son arrivée à la maison, à fixer des règles et lui attribuer un territoire bien à lui. Un panier installé dans un endroit un peu à l’écart du remue-ménage de la maison, une interdiction formelle de monter sur les lits, canapés et fauteuils lui feront comprendre tout de suite quelle est sa place. Et pas question, sous prétexte qu’il est mignon, de le traiter comme un enfant ! Cela n’est bon ni pour lui, ni pour vous.
Trait de caractère
Très sociable, le Cavalier-King-Charles semble avoir un seul but dans la vie : lier amitié. Avec d’autres chiens, chaque rencontre est l’occasion de se faire de nouveaux copains. Il n’est pas de ceux qu’il faut toujours surveiller pendant les promenades, de peur qu’il ne se bagarre ! Avec les chats, c’est une « crème » : il apprécie leur compagnie au point de partager son panier avec le félin de la maison. Avec les étrangers, il se montre toujours affable, quêtant les caresses ou faisant le pitre, selon son humeur…
Le Cavalier-King-Charles est-il un chien pour vous ?
- À l’aise partout, il est facile de l’emmener au bureau si les chiens y sont autorisés.
- Il a un caractère doux et affable, qui convient bien aux personnes âgées ou à ceux qui désirent un chien plutôt calme.
Les +
- Très mignon
- Calme
- Affectueux
Les –
- Peut devenir tyrannique
- Pas gardien pour deux sous !
Un petit surdoué
Ses facultés d’apprentissage en font le chien rêvé des éducateurs canins !
Intelligent, vif, doté d’une excellente mémoire, le Cavalier-King-Charles est le chien rêvé ! La facilité avec laquelle on peut l’éduquer en fait le chien idéal pour les néophytes : pas besoin d’avoir une grande expérience en éducation canine pour lui inculquer les bonnes manières ! En revanche, les propriétaires de chiens plus aguerris mettront à profit ses facultés pour lui donner une éducation plus pointue, voire le faire participer à des concours.
L’Obéissance est en effet une discipline dans laquelle il fait des étincelles. Le principe de ces concours est simple : obtenir du chien une obéissance sans faille, dans la joie. Pas question de voir concourir des chiens contraints, terrorisés par leur maître ! Les animaux doivent apprendre en jouant, par la motivation et le joie de faire plaisir, mais aussi par des friandises et des récompenses : le Cavalier-King-Charles y excelle !
Pour une éducation de tous les jours, il suffit d’appliquer les mêmes principes. Il est vivement conseillé de bannir les cris et les punitions avec ce grand sensible : il n’en a vraiment pas besoin pour obéir ! Pour cela, il suffit d’adopter une ligne de conduite et de s’y tenir. Son intelligence et sa mémoire feront le reste ! En revanche, il convient de rester ferme en toute circonstance : pas question d’autoriser un jour ce que l’on a interdit la veille, l’effet serait désastreux. Le Cavalier-King-Charles, en chien intelligent, en conclurait immédiatement que vous n’êtes pas fiable et déciderait de prendre les rênes de votre famille ! Gare alors aux caprices en tout genre !
À faire
- L’éduquer avec douceur
- Ne pas changer de ligne de conduite
- Rester ferme malgré tout
À ne pas faire
- Crier, le punir
- Tenter de l’éduquer en le contraignant
- Le laisser faire ce qu’il veut
Avec les enfants : Entre tendresse et clowneries
Avoir un Cavalier-King-Charles peut être une expérience merveilleuse pour une enfant. Toujours prêt à faire le fou, il sera partant pour tous les jeux, même les plus farfelus. Mais, quand son jeune maître aura du vague à l’âme, ce drôle de chien deviendra un confident patient, disposé à passer tout le temps qu’il faudra auprès du petit mélancolique. La petite taille du Cavalier-King-Charles permet sans aucun problème de le confier à un enfant pour la promenade, sans risque qu’il le fasse tomber en tirant trop fort sur sa laisse.
Champion des petits gabarits
Tout chien de compagnie qu’il est, le Cavalier-King-Charles est aussi un grand sportif !
La petite taille du Cavalier-King-Charles ne doit pas freiner votre envie de faire du sport avec lui : il adore ça ! Alors, même s’il est assez petit pour être pris dans les bras, laissez-le vivre sa vie de chien, il ne s’en portera que mieux… Ses ancêtres Cockers et Épagneuls n’étaient-ils pas des chiens de chasse émérites ?
En agility, il fait des étincelles, au point d’être bien souvent le gagnant dans sa catégorie : mini ! Les Cavalier-King-Charles sont des candidats parfaits pour l’agility : vifs, agiles, pleins d’énergie, toujours désireux de plaire à leur maître, ils excellent généralement dans ce sport. L’agility est plaisante à pratiquer, car elle permet de faire un peu d’exercice en s’amusant. C’est un sport très épanouissant pour le chien, qui peut ainsi se défouler, mais qui requiert une obéissance sans faille. Une éducation en douceur est nécessaire pour que votre chien considère l’entraînement aux concours d’agility comme un moment de détente. Chaque obstacle devra être abordé en douceur, sans contrainte. Le jouet préféré de votre Cavalier-King-Charles ou une friandise peuvent constituer des motivations importantes : petit à petit, il parviendra à franchir tous les obstacles. Il ne faut jamais terminer une séance sur un échec : si votre chien contourne un obstacle ou le refuse, faites-lui faire quelque chose qu’il apprécie ensuite et félicitez-le. Il ne gardera ainsi qu’un bon souvenir de vos séances d’entraînement.
De constitution robuste, le Cavalier-King-Charles est peu sujet aux affections. Il est bien sûr épargné par toutes celles qui touchent les grandes races (dysplasie de la hanche, dilatation-torsion d’estomac) et l’on ne connaît que quelques cas d’atteinte d’une tare génétique, le dysplasie rétinienne. La race peut aussi être concernée par la syringomyélie qui est une affection neurologique.
D’un entretien très facile, le Cavalier-King-Charles n’est pas un chien qui se toilette, même en exposition. Un bon coup de brosse suffit ! Mais son poil fort abondant et ses longues franges nécessitent tout de même que l’on y consacre quelques temps. Un brossage soigneux des oreilles, des aisselles et de l’intérieur des pattes et des cuisses est indispensable pour éviter les bourres de poils.
À faire
- Lui faire pratiquer un sport
- Le brosser régulièrement
- Lui attacher les oreilles pour les repas
À ne pas faire
- Le considérer comme un chien fragile
- Employer la contrainte dans les entraînements d’agility
- Le changer brusquement d’alimentation
Alimentation : Pas difficile, il chipote rarement
- L’alimentation du Cavalier-King-Charles ne pose guère de problèmes : ce n’est pas un chien difficile, et il chipotera rarement devant une gamelle bien remplie !
- Ses longues oreilles, garnies de franges abondantes, ne s’accommodent pas très bien des repas trop liquides. Si toutefois vous donnez de la soupe à votre Cavalier-King-Charles, pensez à lui attacher les oreilles sur le dessus de la tête pour qu’elles ne trempent pas dedans ! Évitez simplement d’utiliser quelque chose qui risquerait de lui faire mal ou de lui arracher les poils. Un bandeau élastiques ou un chouchou conviendront parfaitement.
- Si vous achetez votre Cavalier-King-Charles chez un éleveur alors qu’il n’est encore qu’un très jeune chiot, suivez scrupuleusement les recommandations alimentaires qui vous seront données. En effet, l’éleveur connaît parfaitement ses chiens et sait ce qui est bon pour eux. De plus, il est recommandé de donner au chiot la même alimentation qu’à l’élevage, du moins pendant quelques jours.