Le chien, ce gros dormeur

Loin d’atteindre le record établi en la matière par le chat, le chien a besoin de beaucoup de sommeil. Il passe environ 12 heures par jour à dormir. On peut donc dire que c’est un gros dormeur.

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Voici quelques pistes pour comprendre un peu mieux ce mécanisme naturel qu’est le sommeil.

0n dit souvent qu’une bonne cure de sommeil est réparatrice. Cette vérité concerne aussi bien les hommes que les chiens. Peut-être avez vous déjà contemplé un chien en pleine sieste ? Par moments, vous avez l’impression que la terre pourrait s’écrouler sans qu’il se réveille ! On dit alors qu’il est plongé dans un sommeil profond.

Au contraire, il arrive que votre chien ouvre les yeux au moindre bruit : on a la sensation qu’il est toujours aux aguets. Lorsque c’est le cas, il s’agit, cette fois-ci, du sommeil paradoxal. Propice aux rêves, il entraîne souvent des mouvements brusques au niveau des pattes ou des oreilles, le tout accompagné par de petits grognements ou gémissements.

Comme vous pouvez le constater, le sommeil est une notion compliquée qui entraîne des bienfaits, mais aussi des troubles.

Un besoin vital

Dès sa naissance, le chiot passe 95 % de son temps à dormir. Entre la tétée et le sommeil, pas facile de distinguer sa petite frimousse ! Puis, petit à petit, les heures de sommeil se réduisent. L’alternance entre la veille et le repos se met en place de manière un peu plus équitable : elle offre alors du temps pour la découverte et le jeu. Mais n’oubliez jamais que le sommeil reste primordial pour le bon développement du chiot.

Dormir est en effet une activité bénéfique pour l’organisme de l’animal. Le sommeil profond joue un rôle essentiel dans la restauration du métabolisme : l’hormone de croissance est, par exemple, libérée à ce moment-là. On comprend mieux maintenant pourquoi l’animal a besoin de sommeil profond pour récupérer après une activité physique intense.

Sachez aussi que les heures passées à dormir agissent sur la mémoire : elles permettent tout simplement de la développer. Ainsi, un chien en pleine période d’éducation apprend plus vite s’il passe de bonnes nuits.

Voilà donc une excellente raison de le laisser faire la
grasse matinée même en pleine semaine !

Des positions variées

La plupart du temps, un chien dort sur le flanc : soit allongé de tout son long, soit en boule à la manière des chats. Cette position sur le côté est confortable : elle lui permet de profiter pleinement de ses moments de repos.

Il arrive aussi que votre compagnon à quatre pattes soit couché à plat ventre avec les pattes arrières bien écartées.

Bref, vous l’aurez compris, il n’existe pas une position idéale. Sachez que la position allongée sur le dos est réservée aux moments de caresses et de complicité avec son maître. Elle n’est généralement pas prise pour dormir.

Le saviez-vous ?

Avez-vous déjà vu un chien tourner en rond avant de se coucher ? Son attitude peut sembler un peu bizarre, voire comique, surtout quand il tourne trois, quatre ou cinq fois sur place. Mais en réalité, il cherche simplement à s’installer. Rassurez-vous, votre chien n’est pas fou! Il a seulement envie de se sentir à l’aise et il effectue ce geste par instinct. À l’état naturel, ce comportement lui permet de constituer un sol douillet en aplatissant, par exemple, les herbes folles.

Plusieurs chiens ?

Posséder plusieurs chiens à la maison est un vrai bonheur à condition d’être bien organisé. Et le sommeil de votre chien étant primordial, il est important que chaque animal ait sa place.

Mieux vaut acheter un panier ou un coussin pour chaque chien afin de ne pas faire de jaloux. Placez-les de préférence dans un lieu approprié, suffisamment grand et confortable.

Si vous possédez des races différentes, évitez de laisser votre yorkshire dormir sur vos genoux alors que votre berger allemand est à vos pieds. Ce dernier pourrait se sentir dominé par ce petit chien et mal le vivre.

Les troubles du sommeil

Tout comme l’homme, le chien peut passer de mauvaises nuits et souffrir de ce que l’on appelle des troubles du sommeil comme la narcolepsie (forme d’hypersomnie) ou, au contraire, l’insomnie.

En général, ces troubles accompagnent des problèmes de comportement et entraînent rapidement l’animal dans un état de dépression. Il est alors important de consulter un vétérinaire pour comprendre les causes exactes et trouver une solution afin que votre chien puisse retrouver une vie normale et un sommeil apaisé.

Pas de panique et pas de parano surtout, les troubles du sommeil chez un chien adulte ne sont pas si fréquents qu’il n’y paraît. En revanche, mieux vaut surveiller un animal âgé sans perdre de vue qu’il a besoin d’un peu plus de sommeil que lorsqu’il était jeune. Si la vieillesse rend l’animal impotent, plein de rhumatismes ou même sourd, elle ne trouble pas son sommeil.

Si un chien âgé ne dort plus la nuit, il est considéré comme sénile. Il vit dans son monde, confond le jour et la nuit et retombe bien souvent en enfance. Il passe des nuits agitées et ne comprend pas pourquoi vous êtes au lit.

Un coin bien choisi

Réfléchissez bien avant de trouver la place idéale pour le panier de votre chien. Plusieurs critères importants doivent être pris en compte. Il faut savoir qu’à l’état naturel, l’animal choisit son lieu de repos en fonction de sa place dans la meute. Dans votre maison, c’est vous le chef de meute et votre chien est ce que l’on appelle un dominé par rapport au reste de la famille. Il doit dormir dans un endroit calme et confortable pour son bien-être.

En revanche, le canapé, le lit et les lieux de passage comme les couloirs sont bien sûr à éviter. Il est vrai que face un chiot, la tentation est grande de le laisser grimper sur le canapé. Mais prenez sur vous et ne vous laissez pas attendrir : le chien risque de garder cette mauvaise habitude.

Monsieur mon chien ronfle

Si le sommeil agité est un souci pour le chien, le ronflement, lui, en est un pour le propriétaire. Entendre un animal ronfler en regardant un bon film passe encore. Mais l’entendre quand il est l’heure de dormir a tendance à vous taper sur les nerfs. La solution privilégiée par de nombreux propriétaires est alors le réveil du chien. L’idée est de profiter de ce moment d’accalmie pour s’endormir rapidement avant que les ronflements ne reprennent.

Heureusement pour les maîtres, tous les chiens ne ronflent pas. Les spécialistes se sont rendu compte que certaines races avaient plus tendance que d’autres à émettre des bruits lors de leur sommeil. C’est le cas, la plupart du temps, des chiens « au nez écrasé » : ce problème est donc inhérent à la race. La forme du nez entraîne en effet une vibration, une turbulence qui provoque les fameux ronflements comme chez le boxer, le carlin ou encore le petit bouledogue français.

Il faut savoir que ces perturbations sonores ne peuvent être évitées par médication, car elles sont d’ordre anatomique. En revanche, si elles sont dues à la présence de polypes, consultez un vétérinaire afin de trouver une solution adaptée.