Le Leonberg, grand chien majestueux, doit son nom à la petite ville de Leonberg, près de Stuttgart, en Allemagne.
Ses origines, très controversées, restent encore aujourd’hui obscures. Si obscures qu’elles ont failli nuire à la race ! En effet, l’homme qui se proclamait son créateur est soupçonné d’avoir été un escroc et un fabulateur… Mais, heureusement, le Leonberg a survécu à toutes ces mésaventures et la race se maintient avec une moyenne de 1 000 naissances par an enregistrées par la Société centrale canine.
Une allure léonine
Du lion, le Leonberg a la majesté, la force et l’ascendant sur ceux qu’il croise !
Le Leonberg est un chien puissant et bien musclé, qui reste cependant élégant. Il est bien proportionné et tout en lui exprime la force tranquille. Particulièrement costaud, il n’est cependant pas inquiétant, car l’on sent au premier coup d’œil que ce n’est pas un chien excité et qu’il sait parfaitement maîtriser la formidable énergie qu’il a en lui.
Le Leonberg a un dos solide et droit, avec un rein large et puissant. Sa poitrine est large et bien descendue, plutôt ovale. Ses membres, forts et très puissants, donnent une grande force d’impulsion à sa foulée. Ses allures sont régulières, avec des enjambées très étendues. Quand il court, il est encore plus impressionnant !
Du lion, il possède la crinière et la couleur. En effet, selon son standard, il peut être jaune lion (fauve clair), fauve rouge, fauve foncé (rouge-brun), également sable (jaune pâle, couleur crème) et toutes les gradations entre ces couleurs, avec un masque noir. La pointe des poils noire est admise, mais cette teinte ne doit toutefois pas dominer. Une petite tache ou une petite marque blanche en forme de trait étroit sur le poitrail sont tolérées, ainsi que des poils blancs entre les doigts. Surtout chez les mâles, le poil forme une belle crinière sur le cou et le poitrail, des franges fournies aux antérieurs et une culotte abondante aux postérieurs.
Un bon caractère ! Selon le standard, l’agressivité et la crainte font partie des défauts éliminatoires qui empêchent un Leonberg d’être confirmé et, par conséquent, d’obtenir un pedigree et concourir en exposition.
Les trois points forts
- Allure majestueuse
- Couleur charbonnée
- Lignes harmonieuses
Caractéristiques du Leonberg
Queue
Très richement fournie, elle tombe droit en station et ne se recourbe que très légèrement quand le chien est en mouvement. Elle ne doit pas être portée plus haut que le niveau du dos.
Oreilles
Elles sont attachées haut et pas trop loin en arrière, tombantes, de grandeur moyenne, charnues et bien accolées à la joue. Le Leonberg exprime lorsqu’il les agite son attention, son envie de jouer ou son mécontentement !
Yeux
Ses yeux vont du brun clair au brun aussi foncé que possible. Ils sont de taille moyenne, ovales, ni enfoncés ni saillants, ni trop rapprochés, ni trop écartés.
Poil
Il est d’une texture moyennement douce à rude, d’une bonne longueur et bien couché. Le poil est droit, bien qu’une légère ondulation soit cependant admise.
Truffe
La truffe du Leonberg est toujours noire. Elle termine un museau plutôt long, qui ne s’amenuise jamais en pointe. Le chanfrein ne doit jamais être concave, plutôt légèrement voussé (nez busqué).
Origines
- Pays : Allemagne
- Époque : 1850
- Ancêtres : Ancien chien des Alpes
- Aptitudes : Chien de garde et de compagnie
Le Leonberg en bref
- Taille : De 65 à 80 cm
- Poids : De 60 à 80 kg
- Diffusion : Environ 11 600 sujets de pure race en France
- Prix : Élevé
- Coût d’entretien : Élevé
- Alimentation : Ménagère (2.3 kg) – Humide (3.5 kg) – Croquettes (1.3 kg)
Le géant débonnaire
Malgré sa taille imposante, le Leonberg est un ange de douceur !
Le standard du Leonberg précise que « l’équilibre caractériel recherché s’exprime par son assurance et son sang-froid sans faille, son tempérament moyen (aussi en ce qui concerne l’instinct de jeu), sa capacité d’apprendre et sa mémoire, et par son indifférence au bruit ». Nul doute que cette politique de sélection a porté ses fruits !
Le Leonberg est un chien certes impressionnant, mais pondéré et calme. Pourtant, attention ! Calme ne veut pas dire apathique, et, si on lui cherche des noises, il a du répondant ! Et à plus forte raison si un intrus (à deux ou à quatre pattes) venait importuner sa famille. Sa colère serait alors mémorable ! Mais c’est bien rare, car son aspect dissuade généralement toute tentative de pénétrer sur son territoire…
Le regard doux et bienveillant du Leonberg est la preuve, si besoin en était, de la douceur de son caractère. Car, pour lui, la seule et unique chose qui compte dans sa vie, ce sont ses maîtres ! Il attend patiemment leur retour… pour mieux se livrer une fête débridée ! Il perd alors tout son calme pour faire des bonds partout, sauter à pattes jointes sur son maître afin de mieux lui débarbouiller la figure d’un bon coup de langue… À savoir avant de le choisir : à moins d’une éducation très stricte, il est difficilement compatible avec des vêtements sophistiqués ! Son accueil s’accompagne, de plus, d’allers et retours, la queue battant l’air… et les objets placés sur son chemin ne sont pas épargnés ! Mais, après ce quart d’heure de folie, le Leonberg rejoint paisiblement son panier… jusqu’à la prochaine fois !
Trait de caractère
Le Leonberg a gardé un atavisme de chien de berger très fort. Celui-ci le pousse à se choisir un point d’observation, dans la maison ou le jardin, afin de surveiller toutes les allées et venues et les éventuelles intrusions. Dans la maison, il choisira les points stratégiques, tels que les couloirs ou les entrées des pièces. Dans le jardin, son poste d’observation préféré sera le perron, un trou dans la haie ou le portail, s’il peut voir à travers. Ainsi, il pourra se poster pendant des heures et exercer sa discrète surveillance, prêt à intervenir si besoin est.
Le Leonberg est-il un chien pour vous ?
- Comme tous les grands chiens, le Leonberg est calme en règle générale.
- Très dissuasif, il décourage les intrus de toute malveillance !
- Malgré sa taille imposante, ce n’est pas un chien agressif. C’est même interdit par son standard !
Les +
- Débonnaire
- Calme
- Gentil
Les –
- Démonstratif
- Collant
- Remuant à ses heures
À surveiller de près
Le Leonberg a beau être une crème de chien, il n’en faut pas moins l’éduquer !
Pour un chien de ce gabarit, l’éducation est relativement aisée. Mais ce n’est pas parce qu’elle ne pose pas de problème particulier qu’il faut la négliger ! En effet, avec un molosse, une éducation bâclée peut avoir de fâcheuses conséquences.
Dès son arrivée à la maison, il faut mettre en place les principes de base : pas question de le laisser faire ses quatre volontés ! S’il vous mordille la main, essaie de monter sur le canapé, grogne lorsque vous le manipulez, il faut le remettre à sa place, gentiment, mais fermement. Comme il vous est très attaché, il se sentira bien puni si vous l’ignorez pendant quelques minutes !
Parfois dominant, le Leonberg a besoin d’être remis à sa place régulièrement. À l’âge adulte, il ne faut pas tolérer qu’il vous saute dessus à tout de champ, même si c’est pour faire la fête. Car à chaque fois qu’il pose ses deux pattes sur vos épaules, il vous montre que c’est lui le chef !
À faire
- Appliquer tout de suite les principes d’éducation
- Le punir quand c’est nécessaire
- L’ignorer, plutôt que le réprimander
À ne pas faire
- Tolérer qu’il prenne des habitudes de dominant
- Le frapper pour le punir
- Accepter qu’il vous saute dessus
Avec les enfants : À la fois nounou et gardien !
Le Leonberg est un chien idéal lorsque l’on a des enfants et que l’on vit dans une maison : il est à la fois doux et protecteur, gardien et compagnon de jeux. Il ne montre jamais d’impatience, et supporte stoïquement tous les amusements, et particulièrement de servir de monture aux plus turbulents des enfants ! Son instinct de protection permet de plus de lui confier ses enfants, sûr que personne d’étranger à la famille ne risque de s’en approcher.
Peu pour être heureux !
À l’exception de l’alimentation, le Leonberg n’a pas de gros besoins.
Bien que le Leonberg soit un grand chien plutôt costaud, il n’a pas besoin d’énormément d’espace pour être heureux. En effet, comparativement à d’autres races de même gabarit, il peut vivre dans des endroits plus petits. Toutefois, il ne faut pas exagérer : il ne serait bien sûr pas heureux dans un petit studio ! Il n’est pas très remuant et peut vivre en appartement, à condition de lui offrir de grandes promenades quotidiennes. Une maison avec jardin est préférable, à condition cependant de ne pas considérer le jardin comme un bon moyen d’éviter de promener votre Leonberg ! Car, pour lui, être cantonné dans un petit jardin de quelques mètres carrés équivaut à vivre dans un appartement. Il a besoin de se défouler !
Sportif, le Leonberg peut l’être. Mais il faut savoir que tous les sports de défense (Ring, RCI, Campagne) lui sont interdits en France. En effet, son physique, sa puissance et son caractère doux sont incompatibles avec ces sports. En revanche, il peut obtenir de très bons classements dans d’autres disciplines. En Agility, par exemple, il est l’une des vedettes de la Catégorie D, celle des très grands chiens. Des Leonberg se sont classés 3e et 4e en classe champion aux championnats de France de 1999. D’autres activités correspondent tout à fait au Leonberg. L’Obéissance, par exemple, est une discipline officiellement reconnue par la Société centrale canine, dans laquelle il montre tout son talent. En Pistage, le Leonberg se révèle très efficace : son odorat est très fin, il est endurant et robuste. Enfin, le travail à l’eau lui convient tout particulièrement : il adore ça ! Il est autorisé à concourir en épreuves de travail à l’eau organisées par la Société centrale canine depuis quelques années, en compagnie des « vétérans » du domaine, le Terre-Neuve et le Landseer.
Au quotidien, le Leonberg ne pose pas de problèmes particuliers. Son poil mi-long nécessite bien sûr un bon brossage régulier, mais une fois par semaine devrait suffire, sauf en période de mue, où il doit être un peu plus fréquent. Côté santé, le Leonberg ne fait pas partie des races listées par le C.N.R.S. comme étant sujettes à des affections génétiques.
À faire
- Lui offrir de l’exercice
- Pratiquer un sport canin
- Lui donner à manger en deux fois
À ne pas faire
- Le choisir si on vit en studio
- Pratiquer des sports de défense
- Lui donner à manger au ras du sol
Alimentation : Prendre quelques précautions
- Comme pour tous les chiens de grande race, l’alimentation du Leonberg doit être surveillée de près. Pour favoriser sa croissance et avoir un chiot en bonne santé, on considère qu’il faut lui apporter environ 100 kcal par kilo de poids et par jour, du sevrage jusqu’à 8 mois. De 8 à 18 mois, cet apport est réduit à 75 kcal puis à 50 à l’âge adulte.
- Le développement du squelette du chiot est un point crucial. Pour éviter les déformations osseuses dues à de mauvaises positions, il est conseillé de lui donner à manger dans une gamelle à hauteur de sa gueule.
- Comme le Leonberg est sujet aux torsions d’estomac, il est préférable de lui donner son repas en deux fois, le matin et le soir. La gamelle en hauteur contribue elle aussi à diminuer les risques.
- Le repas est un moment stratégique pour la mise en place de la hiérarchie. Pas question donc que votre Leonberg réclame bruyamment à manger (et obtienne satisfaction !), grogne si l’on s’approche de lui, ou ne termine pas sa gamelle.