Tout au long de sa vie, notre chien est exposé à des maladies plus ou moins graves. Dix d’entre elles sont plus fréquentes, mais il existe des moyens d’agir préventivement.
La maladie Carré
Chez le chien, la maladie de Carré, virale, entraîne 50 % de mortalité chez les adultes et 80 % chez les jeunes. Si l’animal survit, les séquelles peuvent être graves. Il existe un vaccin à faire vers l’âge de deux mois, avec un rappel un mois plus tard puis, tous les ans.
La piroplasmose
Cette infection est due à un parasite transmis par des tiques, qui détruit les globules rouges et peut provoquer le décès. C’est pourquoi le vaccin contre la piroplasmose est recommandé, à raison de deux injections à un mois d’intervalle la première année, suivies de rappels annuels, voire bisannuels dans les zones très exposées. Il faut en plus protéger son chien contre les tiques à l’aide d’antiparasitaires et l’inspecter au retour de promenade.
La leishmaniose
Cette affection parasitaire est transmise par un insecte piqueur du sud de la France. En cas d’affection déclarée, le traitement soulage le chien, mais ne le guérit pas. C’est pourquoi dans le sud, il vaut mieux le faire vacciner (compter trois injections à trois semaines d’intervalle, puis un rappel annuel). Le vaccin n’est pas efficace à 100 %, mais limite les risques de maladie chronique grave. Autre mesure utile : l’équiper d’un collier antiparasitaire actif cinq mois, qui paralyse et tue le phlébotome avant qu’il ne pique, ou, pour les chiens en séjour
ponctuel dans le sud, recourir à un spray insecticide durant son séjour.
Les dermatites
Cette inflammation de la peau responsable de démangeaisons, de rougeurs et d’irritations peut avoir plusieurs causes : intolérance alimentaire, allergie aux piqûres de puces, infection due à un champignon ou à une bactérie, réaction à des éléments naturels (eau de mer, sable, neige) ou non (shampooing). Les dermatites font partie des motifs les plus fréquents de consultation et la cause n’est pas toujours facile à trouver. Il est plus simple de prévenir en choisissant des aliments de bonne qualité, des produits d’hygiène adaptés aux chiens et en traitant préventivement contre les puces.
Les dysplasie et luxation congénitales
La dysplasie de la hanche touche davantage les chiens moyens et grands, alors que la luxation de la rotule touche plutôt les petits. Dans les deux cas, l’articulation ne se développe pas correctement. Cela risque de limiter plus tard les déplacements de l’animal, voire de nécessiter une opération. Avant l’achat d’un chiot, mieux vaut vérifier que ses parents en sont indemnes. Puis éviter de lui donner une nourriture trop riche (la prise de poids augmente les risques) et de lui faire faire des exercices inappropriés. Il est enfin conseillé de faire porter à son animal un protecteur articulaire en cas de luxation bénigne de la rotule.
L’arthrose
70 % des chiens de plus de 7 ans sont concernés par cette atteinte irréversible des cartilages et des os liée à l’âge. La protection du squelette commence par une alimentation de qualité dès le sevrage du chiot et la chasse au surpoids. Le chiot ne doit pas faire trop d’exercice pendant sa croissance. Pour les chiens en âge d’avoir un début d’arthrose, certains compléments alimentaires sont conseillés : la chondroïtine sulfate et les Glycosaminoglycanes (GAGS) qui contribuent à la bonne lubrification de l’articulation.
Le diabète
Le diabète touche tout particulièrement les chiens obèses sédentaires. La prévention est donc simple : inciter son chien à se dépenser tous les jours et l’empêcher de grossir.
L’insuffisance cardiaque
Malformation congénitale, grand âge, hypertension artérielle ou un défaut de fermeture des valves cardiaques sont autant de causes de
l’insuffisance cardiaque. Certaines peuvent être évitées. Par exemple, un chien obèse qui reçoit une alimentation trop salée est plus à risque. Un chien qui habite la région méditerranéenne ou la Corse a pu être piqué par un moustique et contracter la dirofilariose (dite maladie des vers du cœur). Toutes les mesures anti-insectes piqueurs sont donc bonnes à prendre.
Hypothyroïdie
L’hypothyroïdie rend les chiens irritables, fatigués, anxieux et/ou mal dans leur peau. Lorsque la thyroïde fonctionne au ralenti, il n’y a pas d’autre choix que de donner des hormones thyroïdiennes, mais si les résultats des prises de sang sont limites, des suppléments alimentaires à base d’enzymes digestives naturelles peuvent aider votre chien. Il faut en parler à son vétérinaire.
La démence vasculaire
Un vieux chien n’est pas à l’abri d’une démence affectant sa mémoire. Les aliments pour seniors apportent des omégas 3 et du sélénium, qui peuvent retarder le vieillissement cérébral. Lorsque la maladie n’est pas trop avancée, des traitements destinés à l’homme dans la maladie de Parkinson et la dépression ont montré des résultats chez le chien.