Ne partez pas en vacances comme un chien dans un jeu de quilles ! Cet article vous donne toutes les astuces pour un séjour serein, avec ou sans notre compagnon.
L’heure des vacances a enfin sonné. Dans la préparation de notre départ, un choix s’impose à nous : que faire de Rex ? Peut-on l’emmener avec nous ? Va-t-il bien s’acclimater ? Doit-on le laisser à la maison ? Quel mode de garde est le mieux adapté à lui ? Quelles sont les contraintes ? Une mise au point s’impose pour y voir plus clair…
Peut-il nous suivre ?
De nombreux facteurs sont à prendre en compte pour déterminer si notre chien est apte ou non à nous suivre : sa sensibilité, son âge, son degré d’attachement à nous, son adaptabilité face aux changements, sa santé…, mais il en va également du type de vacances que l’on compte mener. Hôtel, camping, villa ou hébergement chez des amis ? Visites de musées ou farniente au soleil ?… Que fera-t-il durant nos absences ? Est-il déjà sujet aux aboiements, destructions, malpropreté, etc. ? Supportera-t-il de rester seul à nous attendre dans une chambre d’hôtel, une caravane ou une tente ?
Nous le connaissons mieux que quiconque, c’est donc à nous de déterminer ce qui sera le moins perturbant pour lui.
Il vient avec nous ?
Avant le départ, assurons-nous que les animaux sont acceptés sur notre lieu de vacances, et ce, lors de la réservation (appartement de location, camping, hôtels, gîtes, plages…).
Certaines villes réservent un accueil chaleureux à nos compagnons à quatre pattes. Mairies et offices du tourisme nous apporteront tous les renseignements nécessaires.
Prévoyons-lui un bagage
- Son carnet de santé.
- Son passeport européen.
- Une liste des numéros utiles.
- Sa laisse et son collier avec une médaille indiquant notre numéro de téléphone.
- Quelques-uns de ses jouets.
- Des écuelles.
- Sa brosse.
- Une serviette super absorbante.
- Une couverture pour le confort.
- Des sachets pour ramasser ses déjections.
Notre animal doit absolument être identifié par puce électronique ou tatouage (obligatoire à partir de 4 mois pour tous les chiens nés depuis 1999) dans le cas où il viendrait à se perdre, surtout qu’il est désormais possible d’inscrire notre adresse de vacances sur le fichier central canin. Ses vaccins doivent être à jour et adaptés à notre destination.
Le transport
Renseignons-nous sur les différents moyens de transport qui s’offrent à nous et qui disposent du confort nécessaire pour que notre chien puisse voyager en toute tranquillité.
La voiture
Attention aux conjonctivites et aux otites (qu’il peut contracter quand il passe la tête par la fenêtre), au mal des transports (il devra d’abord y avoir été habitué) et aux freinages brusques. Il devra être installé à l’arrière (pas dans le coffre fermé ni sur nos genoux ni à nos pieds) avec un système de protection adapté.
Ne négligeons pas les pauses toutes les deux heures et prenons garde à ce qu’il soit bien attaché sur les aires de repos (munissons-nous d’une longe ou d’une grande laisse et ne le perdons pas de vue).
Pour éviter de voyager dans une chaleur torride, les trajets de nuit s’avèrent plus judicieux.
Si en temps normal Médor apprécie très moyennement les courts trajets en voiture ou qu’il ne voyage qu’à nos pieds, oublions tout de suite ce mode de transport.
Kit indispensable
- La gamelle de voyage en nylon imperméable qui se plie et s’utilise partout.
- La grille de séparation qui permet d’assurer la sécurité de notre animal.
- Le harnais de sécurité qui fait office de ceinture de sécurité.
- La cage de transport pour les petits gabarits.
- L’aérateur de fenêtre qui permet au chien d’avoir de l’air frais sans avoir à sortir la tête du véhicule.
- Le tissu de protection (plaid, drap, couverture) à mettre sur les sièges.
- Une longe de 5 à 10 mètres.
- La rampe d’accès, en particulier pour les chiens âgés ou de gabarit imposant.
Le train / L’avion
S’il pèse moins de 4 kg, il pourra rester avec nous dans un sac adapté, autrement il devra voyager dans la soute. L’achat d’une cage spécifique est alors à prévoir (pensons à lui rajouter de l’eau, un jouet et une couverture).
Le bateau
Les règles varient selon les compagnies maritimes, certaines autorisent l’animal à voyager avec son propriétaire, d’autres disposent d’un chenil où il devra séjourner durant le trajet, il peut aussi rester dans le véhicule, mais il arrive également que les animaux ne soient pas acceptés.
Attention aux fugues
Qu’il veuille rejoindre des congénères ou qu’il ait perdu ses repères, redoublons de vigilance. En cas de disparition, ayons une photo de lui qui pourra faciliter les recherches (porte-à-porte, affiches). Prenons contact avec les refuges, vétérinaires et gendarmeries des environs et prévenons le Fichier national canin (tél. : 01 49 37 54 54).
Les activités
Natation
Pour les chiens qui aiment l’eau, la mise à disposition d’une bassine ou d’une petite piscine l’aidera à endurer la chaleur.
Randonnée pédestre
Attention aux sentiers qui peuvent le faire souffrir au niveau des coussinets. Un démarrage en douceur est préférable pour tout le monde, on augmentera graduellement la durée de la randonnée selon son état (et le nôtre !). Il est important de lui donner à boire régulièrement et qu’il puisse se reposer à l’ombre.
Attention aux conditions climatiques : plus près du sol, le chien ressent bien plus la chaleur et les sols brûlants que nous. S’il n’est pas habitué aux randonnées, s’il a des problèmes d’articulations ou s’il est de
petit gabarit, cette activité n’est pas faite pour lui.
VTT
Bien naturellement, il devra déjà être habitué à nous suivre. Inutile de l’emmener si ce n’est pas le cas, ce serait source de problèmes pour tout le monde. Neuneus sportifs, bas de plafond, inutile de lui acheter un vélo, il n’apprendra jamais à en faire.
Plage
Elles sont bien souvent interdites aux chiens, attention donc à choisir la bonne ! Celles autorisées le sont
généralement à des horaires précis le matin et en fin de journée (ça tombe bien, nous ne comptions pas l’y emmener à d’autres heures !).
Les vacances ne sont pas toujours sans danger
Piqûres et morsures
Les chenilles processionnaires du pin possèdent des poils urticants très venimeux qui constituent un véritable poison pour les animaux qui les chahuteraient de trop près. Les conséquences peuvent être dramatiques (nécrose de la langue, cécité, décès…). En cas de piqûre dans la gueule rinçons abondamment à l’eau froide, cela facilitera l’élimination des crochets, mais ne touchons pas directement avec nos mains et ne frottons pas pour ne pas propager le venin.
Guêpes, abeilles et frelons sont eux aussi de sortie durant les beaux jours et la piqûre n’est pas rare. Elle n’est pas mortelle (à moins d’en être allergique), mais douloureuse alors pour soulager Médor, déblayons la zone avec nos ciseaux à bouts ronds, retirons le dard et désinfectons. Si la situation devient inquiétante (les piqûres sont multiples, ciblées dans la gorge ou à l’œil, l’animal enfle ou a du mal à respirer), rendons-nous sans tarder chez le vétérinaire le plus proche.
Le coup de chaleur
Ce fléau touche tous les types de chiens, peut être fatal et n’est dû qu’à notre négligence. Les plus susceptibles d’en souffrir sont les jeunes, les seniors, les brachycéphales (dont le museau est aplati), les cardiaques, les poils longs, les poils noirs, les chiens en surpoids…, mais aucun chien n’est à l’abri !
C’est à nous de nous montrer responsables et de faire preuve de vigilance en ne laissant jamais notre fidèle compagnon seul dans un véhicule, même les vitres baissées et même à l’ombre.
Soyons également prévoyants en privilégiant les longs trajets de nuit ou tôt le matin.
Un animal victime d’un coup de chaleur halète de plus en plus fort et de plus en plus vite. Langue pendante, salive, yeux rouges, cœur qui bat à la chamade sont les signaux qui doivent nous mettre en alerte.
En cas de coup de chaleur, installons notre animal dans un endroit sombre et frais. Donnons-lui à boire et mouillons son corps avec de l’eau froide (pas glacée), posons-lui un linge humide sur la tête. Consultons immédiatement un vétérinaire.
Les précautions à prendre pour un séjour paisible
Pour éviter tout risque de déshydratation, il doit toujours disposer d’eau fraîche et doit pouvoir se mettre à l’abri du soleil.
Selon notre destination, il se peut que nous ne trouvions pas ce qu’il mange habituellement. Le changement d’environnement est déjà perturbant alors ne changeons pas son alimentation : emmenons-la.
Évitons de promener notre chien aux heures les plus chaudes, mais plutôt le matin ou le soir
Attention aux coups de soleil sur les parties sensibles (ventre, oreilles, nez…). Lui aussi a droit à une crème solaire d’un facteur de protection solaire de 15 ou plus et sans zinc (toxique pour le chien).
Les grains de sable et le sel peuvent irriter sa peau. Rinçons-le soigneusement à l’eau claire (sans shampoing) à chaque retour de plage.
Surveillons ses oreilles et ses coussinets pour dépister les épillets et examinons régulièrement son pelage pour détecter les tiques (un traitement antiparasitaire devra être fait avant et pendant les vacances).
Un peu de civisme est bien évidemment attendu de la part de chaque propriétaire qui devra ramasser les excréments de son animal en toutes circonstances.
Évitons les trajets en voiture avec lui et bannissons fermement le fait de l’y laisser par temps très chaud… même fenêtres ouvertes ! Aujourd’hui, il est navrant de devoir encore rappeler qu’un animal peut succomber à un coup de chaleur en 10 minutes…
Et ayons avec nous une trousse de premiers secours ! Elle doit contenir :
- Une pince à tiques, très pratique pour décrocher ces acariens du pelage de notre animal. Il suffit de crocheter la tique par sa base, de tourner la pince sur elle-même et le tour est joué !
- Une pince à épiler, indispensable pour retirer échardes et épillets.
- Des ciseaux à bouts ronds, pour couper les poils en cas de piqûre par exemple sans crainte de le blesser.
- Un bandage pour maintenir les pansements.
- Des compresses stériles pour les coupures, les plaies ou les brûlures.
- Une solution antiseptique pour les plaies, les piqûres ou les irritations.
- Un thermomètre pour s’assurer en cas de doute que tout va bien. N’oublions pas que la température corporelle normale des chiens se situe entre 38 et 39° C.
- De la vaseline en cas de brûlures ou d’irritations.
- Des gants.
D’autres difficultés peuvent apparaître
La vie en communauté (colocation, camping, etc.) peut ne pas correspondre aux besoins de notre animal et bouleverser nos vacances si nous n’y sommes pas préparés.
Les enfants
N’exposons pas notre toutou aux gesticulations, cris, pleurs ou autres chahuts d’enfants mal élevés. Mettons-les en présence le moins possible de ces calamités et soyons vigilant lorsque c’est le cas. Si la situation devient difficile, fions-nous à notre ressenti et faisons en sorte d’isoler notre compagnon à quatre pattes afin de le protéger de ces fléaux. Sortons-le quand les chiards sont absents.
Les animaux
D’autres chiens peuvent déjà être présents sur notre lieu de vacances et l’entente peut mal se passer. Si la cohabitation est ingérable, il ne nous restera plus qu’à alterner leurs moments de sortie respectifs afin d’éviter toute rencontre.
Nous partons sans lui ? Alors, choisissons le mode de garde le plus adapté à sa personnalité
Tout d’abord, la question que nous sommes nombreux à nous poser : m’en voudra-t-il d’être parti sans lui ? Le fait que vous ne soyez pas là durant un certain temps (plus long que d’habitude) demande à votre animal un effort d’adaptation. Le manque qu’il ressent à ce moment-là génère une émotion plus ou moins forte selon sa sensibilité.
Si votre chien gère mal ses émotions, votre retour sera synonyme de période de réadaptation qui lui demandera un nouvel effort, ce qui peut créer un trop-plein d’émotions. Rassurez-vous donc, il ne vous en veut pas et ne vous « boude » pas, c’est simplement que votre compagnon à quatre pattes a besoin d’un temps de compensation.
Les professionnels
S’il est apte à côtoyer des personnes qui lui sont inconnues, la pension peut être une bonne solution. Il est absolument impératif de visiter les lieux au préalable. Vérifions les structures, n’hésitons pas à poser des questions et assurons-nous également que le personnel soit qualifié.
Pour ne pas bouleverser ses habitudes alimentaires, faisons en sorte qu’il puisse manger sa nourriture habituelle.
N’oublions pas d’apporter tous les documents médicaux ainsi que les numéros utiles (nos coordonnées personnelles, de notre lieu de vacances, d’un proche, du vétérinaire, etc.).
Des organismes proposent également les compétences de dog-sitter pour s’occuper de notre animal à
notre domicile ou au leur (selon nos préférences), une bonne solution si l’on souhaite qu’il ne change pas d’environnement.
Vérifions que la société a reçu l’agrément de la préfecture et prenons le temps d’établir un contrat qui fixe les obligations de chacun. Et une rencontre avec la personne à qui on compte confier notre fidèle compagnon n’est pas de trop !
Notre entourage
Si notre chien a des difficultés à s’adapter, mieux vaut le confier à une personne qu’il connaît : famille,
amis, voisins… Plus ils connaissent ses habitudes et ses réactions, mieux se passera la garde.
Toujours dans le doute ?
On l’adore et on voudrait ne jamais le quitter, mais il est difficile de pouvoir emmener son chien partout avec soi.
Le stress, la chaleur, la mise en quarantaine, les maladies, son état de santé, ses fragilités émotionnelles… autant de détails qui doivent être pris en compte afin de pouvoir passer des vacances paisibles.
La meilleure décision que l’on puisse prendre : penser à lui et à son bien-être. Notre animal aussi a le droit de passer des vacances sans stress !