Pourquoi serions-nous les seuls à souffrir d’allergies ? Toutou aussi a son lot de réactions physiques face à des éléments extérieurs qui l’insupportent. Les raisons se montrent moins diverses que chez l’Homme, mais pas pour autant faciles à détecter.
Elles se distinguent par quatre catégories majeures ces maudites allergies qui engendrent parfois des troubles graves oscillants entre la démangeaison cutanée et le décès de son compagnon. Affaibli, grognon, Toutou montre vite quand ça ne va pas. Reste à identifier ce qui le gêne au plus vite pour mieux le guérir et lui éviter de futures souffrances. Bilan de ce qu’il faut faire et ne pas faire en cas d’allergies.
La gamelle rend malade
Les cas alimentaires ne représentent que 10 % des allergies chez le chien, mais se comptent parmi les plus dangereuses. Leurs effets sur l’organisme de Toutou sont très visibles, entraînant souvent des vomissements ou des diarrhées. Les chiots réagissent particulièrement, leurs allergies alimentaires étant plus fréquentes. Peut-être sevrés trop tôt, ils se trouvent perturbés par les protéines contenues dans les différentes viandes qu’on leur propose. Les allergies alimentaires proviennent d’ailleurs presque exclusivement des chairs, les légumes et féculents n’ayant presque pas d’incidence sur les organismes canins.
Il s’agit alors de trouver la viande qui rend Toutou malade en lui proposant des variétés différentes (bœuf, porc, poulet, canard…) et en observant ses réactions. Outre les problèmes gastriques, son épiderme affiche des boutons au niveau de la gueule, des oreilles… bref, de la tête d’une manière générale. Deux symptômes qui confirment le cas d’allergie alimentaire.
Principaux allergènes alimentaires
- Le bœuf et les viandes d’une manière générale
- Les produits laitiers
- Le poulet
- Le maïs
- Le blé
- Le soja
Démasquer l’origine de l’allergie
- Les examens sanguins : une petite piqûre et des examens définissent les causes de l’allergie. Les vétérinaires sont de plus en plus rodés à ce type de recherches et la méthode dispense de bons résultats.
- Le test cutané : pas facile, car il oblige Toutou à ne pas lécher les parties examinées. On rase ses poils, on dépose sur sa peau ou on lui injecte les différentes molécules susceptibles d’être responsables de l’allergie et l’on regarde les changements au bout d’une journée. Seuls des vétérinaires dermatologues pratiquent cette méthode.
- Le régime alimentaire : si l’intoxication vient de sa nourriture, celle-ci sera variée du tout au tout, mais de manière progressive (un aliment en moins). La cause de l’allergie est ainsi pointée du doigt. Cet examen exige plusieurs semaines d’observation et des contraintes culinaires. Suivez les conseils d’un vétérinaire.
Vilaines bêtes !
Les puces, tiques et assimilés, déclenchent des allergies douloureuses par le biais de leur salive. Leur piqûre n’est pas responsable de crises allergiques, contrairement aux idées reçues, mais uniquement leurs sécrétions déposées sur la peau du chien qui créent de véritables plaques.
La Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces (ou DAPP) se soigne par des shampooings réguliers et des traitements médicamenteux délivrés par les vétérinaires. La maison doit être nettoyée du sol au plafond avec des produits doux, mais très efficaces. Toutou est allergique aux puces, mais peut en effet l’être aussi aux détergents.
Propreté à étudier
On les sous-estime tous ces produits d’entretien et pourtant ils renferment bon nombre de caractères allergisants. Médor rase le sol fraîchement lavé, les meubles cirés… il peut développer des réactions plus ou moins virulentes. On l’appelle communément “ allergie de contact ” et comprend également les matériaux qui entourent Toutou. Le plastique en fait d’ailleurs partie, notamment au niveau de la gamelle et des jouets de votre compagnon.
Cette maladie est très contraignante pour un chien et ses maîtres, Médor développant des plaques rougeâtres, sa famille devant remplacer tout son nécessaire. Qu’on se rassure, ce type d’affections se présente de manière rarissime comparée aux autres sortes d’allergies. La plupart des chiens semblent immunisés contre ces affections.
C’est dans l’air
La dernière catégorie semble universelle puisqu’il s’agit d’impuretés présentes dans l’air. Le pollen que l’on croyait uniquement gênant pour l’être humain, attaque aussi son fidèle compagnon quand le printemps pointe le bout de son nez. La poussière ou plutôt les acariens qui y trouvent refuge n’attendent pas eux, le retour des beaux jours et provoquent aussi des poussées allergiques. Le chauffage de la maison encourage la prolifération de ces parasites microscopiques, veillez donc à bien aérer l’intérieur pour neutraliser ces allergènes potentiels.
Toutou montre des signes d’affection quand il se lèche outre mesure, quand il perd ses poils et se montre agité. Des traitements cutanés (crème, lotion, shampooing…) et/ou des remèdes à ingérer soignent le chien même s’il faut lui interdire au maximum de se lécher.
L’éventail est donc large pour soigner ces quatre grandes familles d’allergies, mais seuls les conseils d’un vétérinaire peuvent en venir à bout. Une visite rapide s’impose !
Vivre avec un chien allergique
L’allergie peut être périodique, mais une fois l’animal sensible à un élément, il demeure fragilisé toute sa vie. L’anticipation joue alors un rôle capital, fait de surveillance au niveau de l’alimentation, des produits ménagers, de la propreté de son intérieur, mais aussi de responsabilité. Hors de question de lâcher son chien allergique dans un champ fleuri, c’est mettre son bien-être, voire sa vie, en danger.