Le Yorkshire

Ce poids plume compte parmi les chiens les plus petits de l’espèce canine. Sous sa robe de soirée se cache un concentré de vitalité et de malice. Intrépide et volontaire, il n’hésitera pas à imposer sa loi. Avec ses congénères, il agira de même, et qu’importe la taille de celui qui ose le défier !

Le Yorkshire a plus d’un tour et d’un look dans son sac. Drapé dans sa robe de soirée ou toiletté à la « Westie »… à vous de choisir.

Son aspect chien de luxe précieux a été abandonné ces dernières années, remplacé par une coupe savante qui l’a transformé en adorable chien hirsute, boule de poils craquante qui a séduit des milliers de propriétaires.

Toiletté ou naturel ?

Comment le préférez-vous : ressemblant aux sujets que l’on croise dans les expositions ? Ou bien toiletté à la « Westie », ce qui lui donne une toute autre allure ? Les puristes vous diront que le Yorkshire est fait pour garder sa longue robe.

Sa tête arbore alors un petit nœud afin que les longs poils de son crâne ne l’empêchent pas de voir. Il porte de longues moustaches qui tombent le long de son museau et de longs poils qui descendent depuis la base de ses oreilles. Sur le corps, le poil est de longueur modérée, droit et soyeux, et se partage le long du dos par une raie pour tomber de chaque côté comme une robe de soie.

Les trois points forts

• Une variété de looks
• Un petit gabarit
• Une bouille craquante

Depuis quelque temps, on rencontre de plus en plus de Yorkshires à l’allure tout à fait différente : le look « Westie ». Ces chiens sont
passés par les ciseaux des toiletteurs. Les partisans de cette mode les préfèrent ainsi pour plusieurs raisons : moins de contraintes d’entretien ; un air un peu canaille, ébouriffé, qui rappelle le bébé York ; et un chien bien dans ses poils pour courir et sauter. À vous de choisir !

Si vous craquez pour le Yorkshire, sachez qu’un chien digne de ce nom devra répondre à une série de critères bien précis : son corps sera compact, sa taille comprise entre 15 et 20 cm, et son poids n’excédera pas 3,2 kg, l’idéal se situant entre 1,7 et 2,5 kg.

Caractéristiques du Yorkshire

Origines

• Pays : Angleterre
• Époque : Fin du XIX^e siècle
• Ancêtres : Clydesdale terrier, Skye terrier
• Aptitudes : Chien de compagnie

Petit, mais très décidé

Il aime se donner de l’importance, notre bout de chou ! En fait, la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, c’est lui ! Intrépide et audacieux, il n’a peur de rien ni de personne, pas même de ses congénères plus imposants que lui.

Il tient à faire sa loi et, par-dessus tout, à ce qu’on ne l’oublie pas, en se faisant remarquer du mieux qu’il le peut. Ce qui se traduit chez les sujets les moins bien éduqués par des aboiements intempestifs. Chez les autres, par une présence de tous les instants. Il est curieux comme une chatte et veut savoir tout ce qui se passe dans sa maison.

Fier comme un coq,il ne manque pas de signaler sa présence à tout instant. Impossible de l’oublier.

Sa petite taille incite de nombreux propriétaires à le chouchouter en permanence. Mais il n’est pas si fragile qu’on le croit et, si on le gâte trop, cède à tous ses caprices, ou que l’on s’extasie devant lui, c’est lui qui risque de faire la loi. Et de rapidement se montrer désagréable à vivre. Mini, certes, mais avec une maxi-personnalité, beaucoup de caractère, et tout ce que cela comporte comme défauts et qualités. À se demander parfois s’il a conscience d’être si petit !

De ses ancêtres, il a gardé le tempérament combatif. À la campagne, il ne ratera aucune occasion de se faufiler dans un trou pour courser une souris. De même, gratter les plates-bandes ne lui fait pas peur. C’est l’esprit terrier ! S’il n’a certes pas le pouvoir de dissuasion d’un molosse, il jouera tout de même son rôle d’avertisseur pour signaler la présence d’un intrus dans la maison.

Câlin à ses heures et très proche de son maître, il fait parfois preuve d’esprit d’indépendance. N’oubliez pas — et prenez-y garde ! —, c’est un grand décideur. Par-dessus tout, c’est un chien très intelligent et, plus que tout autre, malicieux. Il n’y a qu’à voir ses yeux pour comprendre à qui on a affaire !

Le Yorkshire en bref

• Taille : Proportionnelle au poids
• Poids : Jusqu’à 3,2 kg
• Diffusion : Environ 75 000 sujets de pure race en France
• Prix : Moyen à élevé (selon la coupe)
• Coût d’entretien : Peu élevé
• Alimentation : Ménagère (120 g) – Humide (200 g) – Croquettes (60 g)

Sous ses faux airs précieux se cache un chien au tempérament marqué.

Trait de caractère

On le prend parfois pour ce qu’il n’est pas. Avec sa belle robe de soirée et son petit nœud, on le considère comme un chien de luxe qui ne se plaît que sur les coussins brodés d’un intérieur chic. En fait, c’est tout le contraire. Le Yorkshire est plein d’énergie. Il aime
à courir tout son soûl dans les hautes herbes ou se rouler dans la boue…

Têtu comme par deux, mais ne vous laissez attendrir !

Quand il fait une bêtise, il revient tout penaud. Par ailleurs, lorsqu’il a une idée derrière la tête, il est du genre à tout faire pour y parvenir. Ce qui a le don d’exaspérer bien des maîtres qui, à tort, finissent par céder.

Le Yorkshire est-il un chien pour vous ?

• Il a autant de caractère qu’un gros chien. Il faut s’imposer face à lui.
• Fier et cabotin, il fait mine quelquefois de ne pas comprendre et n’est pas toujours très sensible à la réprimande.
• Dynamique, il a besoin de se dépenser.
• À la maison, il a une prédilection pour les canapés !

Fixez les limites

Le York doit être élevé exactement comme un gros chien. C’est-à-dire en appliquant les règles de base de l’éducation canine. À savoir : s’imposer face à lui comme étant le chef de meute afin d’établir la hiérarchie dès son arrivée dans son nouveau foyer.

Il est petit, mais il ne le sait pas ! Prenez soin de son éducation en main, sinon…

Puis poser clairement les interdits. Le Yorkshire est très sensible aux ambiances. C’est un chien qui teste ses maîtres en permanence et ne rate pas le coche lorsqu’il sent qu’il peut profiter d’un moment de faiblesse.

Il est d’autant plus difficile de lui résister que, quand il est encore un chiot, il est totalement craquant. On a vraiment envie de fondre devant lui.

Aussi petit soit-il, le Yorkshire doit être élevé comme
un gros chien.

Mais, si l’on s’attendrit trop, si l’on s’amuse de ses bêtises ou de ses attitudes alors que, du haut de ses trois pommes, il joue les caïds, c’en sera fini de votre autorité. Nombreux sont ceux qui, trop laxistes avec leur Yorkshire, s’en mordent aujourd’hui les doigts.

Malgré son aspect, le Yorkshire n’est pas un chien facile. Il a besoin d’un maître à poigne.

Le chien devient capricieux, aboie pour un oui, pour un non, vient vous mordiller les mollets dès que vous faites un geste qui lui déplaît… En revanche, ceux qui ont mené leur éducation avec fermeté et logique — une main de fer dans un gant de velours — savoureront le bonheur de se retrouver aux côtés d’un petit chien pétillant de vie, drôle, qu’ils peuvent trimbaler absolument partout.

Lui inculquer très tôt la propreté est également très important, car le Yorkshire est réputé pour se laisser parfois aller.

Cabochard, il a du répondant

Les enfants l’adorent. Ils sont naturellement attirés par lui, car il leur fait penser à une peluche. Mais le Yorkshire n’est pas un jouet. Tout d’abord, cabochard comme il l’est, il risque de se lasser si on l’embête un peu trop. Sans être très agressif, il a du répondant.

Patient, mais pas trop. Les enfants doivent apprendre à le respecter et vice-versa.

Ensuite, bien qu’il ne soit pas fragile, il convient d’être prudent : compte tenu de sa petite taille, il peut se blesser sérieusement lors de jeux trop brutaux.

Pas vraiment casanier

Le succès du York est à l’origine de nombreuses dérives, parmi lesquelles le nanisme poussé à l’extrême, ou encore des chiens caractériels. Il est si facile de craquer devant un bébé York, d’autant plus que les offres pullulent, et bien souvent à des prix défiant toute concurrence. La première chose à faire lorsque l’on veut acquérir un York équilibré — ce qui est évidemment très important — est donc de s’adresser à des éleveurs compétents.

Petit par la taille, grand dans la tête, le York est tout en contraste.

Si vous souhaitez que votre Yorkshire garde sa robe telle que définie dans le standard, sachez que cela vous contraindra un entretien plus fastidieux que si vous optez pour la coupe à la « Westie ». Dans ce dernier cas, cela se réduira à un coup de brosse par jour. Habituez-y votre doux têtu dès son plus jeune âge. C’est déjà une façon de prendre le dessus sur ce petit diable.

Bien entendu, on a envie de le prendre dans ses bras. Mais n’oubliez pas qu’il a besoin de se défouler. Cela lui permet de libérer son trop-plein d’énergie et de ne pas devenir nerveux ou agité. De nombreux Yorkshires pratiquent d’ailleurs l’agility. Ils excellent dans cette activité ludique et sportive. N’en faites pas un chien de canapé, il serait malheureux. La sédentarité, ce n’est pas pour lui.

N’en faites pas un chien d’intérieur. Il a besoin de se dépenser.

Grâce à sa petite taille, vous pouvez l’emmener partout : au restaurant, dans le train, en avion… au cinéma ! Bien éduqué, il y a fort à parier que ton ne soupçonnera même pas sa présence.

Il n’est pas plus fragile qu’un autre. Certains Yorks vivent sans peine les quinze ans d’âge. Il peut se balader sous la pluie, dès lors que vous le séchez correctement au retour.

Sa longue robe n’est pas toujours compatible avec son esprit baroudeur !

Ses dents sont à surveiller, car elles ont tendance à s’entartrer. Une inspection régulière vous évitera les problèmes de déchaussement. Il existe sur le marché des dentifrices pour chiens ou encore des os qui, lorsque l’animal les ronge, agissent en quelque sorte comme une brosse à dents.

On signale enfin des problèmes de luxation de la rotule, fréquents chez les petites races. Prenez donc garde à ce que votre York ne se mette pas à boiter.

Alimentation : il faut prendre soin
de ce gourmand !

Rien qu’il soit petit, il a tendance à avoir souvent l’estomac dans les talons. Et, même s’il n’est pas goinfre à l’excès, il a du mal à se freiner. Gardez un œil du côté de la balance pour qu’il ne devienne pas comme un petit tonneau. Ce serait fort disgracieux chez un Yorkshire et cela pourrait entraîner par ailleurs des problèmes de santé.

Respectez les rations, car le Yorkshire doit garder sa ligne.

Ne le laissez pas quémander à table et, dès son plus jeune âge, servez-lui son repas après le vôtre. C’est une façon d’asseoir votre position de chef de meute, et cela est très utile avec le York. De même, il doit être capable de vous laisser toucher ou reprendre sa gamelle sans grogner. S’il se montre désagréable, retirez-lui sa pitance jusqu’à ce qu’il se soit calmé. Sinon, sautez un repas.

En savoir plus

Le Yorkshire Terrier Club a pour objet d’améliorer la race du Yorkshire, d’en encourager l’élevage, de contribuer à sa promotion, et de développer son utilisation.

Vous y trouverez aussi toutes les informations sur les manifestations, expositions, réunions amicales, etc. de leur annonce jusqu’aux résultats et comptes rendus. Enfin ce site va vous permettre de mieux connaître les yorkshires et partager votre passion avec d’autres amateurs…