Nous entretenons une relation unique avec nos compagnons canins en raison de notre capacité à communiquer avec eux.
Les chiens peuvent interpréter nos émotions et y répondre. Certains chiens, comme les Huskies sibériens, semblent chanter et « parler » avec leurs vocalisations. On peut même observer quelque chose de similaire chez leurs congénères sauvages, comme les hurlements et les glapissements des loups et des coyotes. On peut se demander comment les canidés peuvent émettre autant de sons.
Les chiens, comme les humains, ont des cordes vocales ou des « plis ». La communication auditive commence dans le larynx ou boîte vocale. Il est intéressant de noter que les structures canines et humaines sont similaires, ce qui en fait des modèles de recherche utiles. Les canidés communiquent de diverses manières, et le son n’est qu’une forme parmi d’autres. Le son n’est qu’une forme parmi d’autres, mais il témoigne de l’impact de la domestication et de la manière dont elle a influencé le comportement des canidés.
Anatomie du chien et aboiements
Commençons par l’anatomie qui rend possible la communication canine. La glotte décrit l’ouverture entre les cordes vocales. Elle est large lorsque l’animal respire, mais la vocalisation modifie la largeur de ce passage pour produire différents sons. Plusieurs réactions automatiques se succèdent, à commencer par le rétrécissement de la glotte sous l’action des cordes vocales.
Les canidés expirent en vocalisant, l’air expulsé des poumons atteint la glotte et les cordes vocales, les faisant vibrer et produisant ainsi des ondes sonores. Le crâne du chien et ses structures influencent également ce que vous entendrez. La langue, les lèvres et la gueule de votre chien entrent également en jeu et influencent l’intensité, le volume et la hauteur des sons produits. Votre animal de compagnie n’est pas différent de vous en ce sens qu’il doit fermer le passage vers l’œsophage et l’estomac pendant qu’il vocalise.
Facteurs d’influence
D’autres facteurs affectant la taille et la longueur des cordes vocales influencent les vocalisations, à commencer par l’âge et la taille de l’animal. Un chiot émet des sons très différents de ceux d’un chien adulte. De même, il est impossible de confondre les aboiements d’un Saint-Bernard et les jappements d’un Chihuahua.
La génétique et l’élevage sélectif jouent un rôle évident dans le type et l’utilisation des aboiements. Pensez à un chien de garde comme le Patou. Ce ne sont pas des animaux de compagnie bruyants, et lorsqu’ils aboient, c’est pour alerter leur maître de la présence de quelque chose. Comparez ce comportement à celui d’un Foxhound américain qui chassait traditionnellement en groupe. Ces chiens sont très bruyants et la domestication a encouragé les chiens à agir de la sorte.
Nous pouvons également considérer l’animal individuellement. Une activité quotidienne et une socialisation positive précoce peuvent rendre un chien moins susceptible d’aboyer sur un passant parce qu’il est moins craintif. L’éducation peut également influencer le comportement canin si l’on apprend à l’animal à rester silencieux. Il faut tenir compte du contexte. N’oubliez pas que les chiens peuvent lire les émotions humaines et réagir en conséquence, qu’il s’agisse d’une récréation ou d’une menace.
Les cordes vocales seront mises à rude épreuve si l’animal est excité ou en colère. Après tout, nos animaux de compagnie sont capables de plusieurs émotions. Les autres actions du chien impliquant la gueule, les lèvres et la langue peuvent intensifier les sons qu’il émet. Bien entendu, la respiration et le rythme cardiaque du chien s’accélèrent sans aucun doute dans ces situations extrêmes, ce qui jette de l’huile sur le feu.
Vocalisation et communication chez le chien
Les chiens ont de nombreuses façons de communiquer avec leurs maîtres, au-delà de l’utilisation de leurs cordes vocales. Le langage corporel est encore plus descriptif que la communication sonore de l’animal. Pensez aux poils du cou dressés d’un chien qui grogne. Ou encore à un chien qui se roule sur le dos, exposant son ventre pendant qu’il gémit. La communication avec nos compagnons canins est complexe et nous n’avons pas fini de l’apprendre.
Nous avons mentionné les similitudes entre les structures humaines et canines. Comment cela affecte-t-il leur production ? Nous avons consulté le Guinness World Records pour savoir qui peut produire le son le plus fort. Le record pour une personne est de 129 décibels (dB). Un Golden Retriever nommé Charlie a remporté la palme chez les chiens avec un aboiement de 113,1 dB. Pour mettre les choses en perspective, une moto émet environ 100 dB.
Il est logique, du point de vue de l’évolution, que les chiens aboient fort. La vocalisation à longue distance est l’une des formes vitales de communication qu’ils utilisent pour se retrouver et éviter les conflits avec les intrus sur leur territoire. Nous avons discuté de la manière dont nos compagnons canins communiquent avec nous et de l’influence de la domestication. Quels sont les autres effets de la reproduction sélective sur nos animaux de compagnie ?
Une étude a examiné les effets sur les réactions des chiens domestiques aux hurlements des loups. Rappelons que les deux espèces partagent un ancêtre commun et ont des comportements similaires. Les chercheurs ont constaté que les chiens issus de races anciennes étaient plus susceptibles de réagir aux hurlements, ce qui suggère un effet notable de la domestication sur la communication canine.
Aboiements intempestifs
La vocalisation est au premier plan lorsqu’il s’agit d’examiner ses effets sur la relation homme-canin. L’action des cordes vocales dans le cas des aboiements intempestifs est ainsi mise en évidence. Il s’agit d’un domaine de recherche actif en raison de son influence sur l’abandon des animaux de compagnie. Une étude a examiné les facteurs de risque des aboiements intempestifs. Les scientifiques ont identifié plusieurs facteurs, notamment les chiens plus jeunes, plus d’un chien dans le foyer et les chiens de race grégaire.
Sans surprise, les aboiements intempestifs ont d’autres conséquences inattendues. Une équipe de chercheurs a étudié les réactions aux aboiements de chiens et aux pleurs de bébés et a constaté des effets négatifs sur les capacités cognitives. Cela mis à part, les aboiements intempestifs sont la cause d’une grande colère pour les voisins et peuvent donner lieu à des plaintes pour nuisances sonores. Il existe des limites légales à la durée pendant laquelle un chien peut être laissé à aboyer avant que quelqu’un ne soit en droit de déposer une plainte officielle, souvent aux alentours de 10 minutes selon les pays.
Beaucoup de choses peuvent être faites pour atténuer les aboiements excessifs, mais cela peut prendre du temps, des efforts et un renforcement positif constant. La gestion de l’environnement peut avoir une incidence considérable sur les résultats et la qualité de vie de l’animal. Souvent, les chiens laissés seuls à l’extérieur peuvent aboyer par frustration, d’autres peuvent aboyer sur chaque personne qu’ils voient passer. L’identification des éléments déclencheurs des aboiements et la correction de ces problèmes peuvent constituer une excellente solution. La modification du comportement par le biais d’un renforcement positif peut calmer un animal bruyant et renforcer le lien entre le chien et la personne qui s’occupe de lui.
Dévocalisation canine
La dévocalisation canine ou ventriculocordectomie suscite de nombreuses controverses. Également connue sous le nom d’écorçage, cette opération consiste à enlever chirurgicalement les cordes vocales d’un chien ou à les endommager de façon permanente. Les partisans de la dévocalisation évoquent une solution efficace à un problème ennuyeux qui peut avoir des implications juridiques. Ils soulignent également les avantages pour le chien de rester dans son foyer. Les opposants soulignent que la procédure ne traite que les signes et non la cause du comportement indésirable. La chirurgie comporte également des risques pour la santé et ne devrait être pratiquée qu’en dernier recours et non par convenance.
L’écorçage des chiens est illégal dans de nombreux pays. L’opposition à l’ablation d’une partie importante de l’anatomie et la prise de conscience croissante sont en train d’inverser la tendance en ce qui concerne l’acceptabilité de cette procédure.
Nous sommes d’accord avec cette dernière position. Les chiens aboient ; c’est leur façon de communiquer. Il incombe donc aux propriétaires d’offrir à leur animal une stimulation mentale et physique adéquate, de le soigner, de l’éduquer et de le socialiser. Il existe de nombreuses ressources pour aider les animaux en difficulté, à commencer par votre vétérinaire. Il peut vous orienter vers des vétérinaires comportementalistes qui peuvent vous aider à trouver une solution qui n’implique pas l’abandon de l’animal ou une intervention chirurgicale.
Conclusion
Les chiens, comme les humains, ont des cordes vocales. Elles ont la même fonction pour eux que pour nous. Elles nous permettent de communiquer. La vocalisation fait partie intégrante de notre relation depuis la domestication.
Pour le meilleur ou pour le pire, nos animaux de compagnie émettent de nombreux sons, qu’ils nous avertissent d’un danger ou qu’ils aboient par ennui.
Les humains doivent comprendre leur engagement à posséder un animal de compagnie et chercher de l’aide avant que les aboiements nuisibles de leur chien ne deviennent un problème.